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31 mai 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Le Village en chanson comme pierre angulaire de l’Estran

GRANDE-VALLÉE

Longue Pointe

©Jean-Philippe Thibault

Le Théâtre de la Vieille Forge pourrait être construit en 2025.

Il y a probablement peu de municipalités de 157 habitants qui peuvent se targuer d’avoir dans ses cartons un lieu de culture flambant neuf de près de 20 millions de dollars.

Un financement de 5,6 millions de dollars reste toujours à attacher pour la reconstruction du Théâtre de la Vieille Forge – tel que mentionné dimanche sur notre site Web – mais déjà les artisans du Village en chanson de Petite-Vallée veulent impliquer tous les citoyens de l’Estran afin qu’un fort sentiment d’appartenance en découle de Sainte-Madeleine-de-la-Rivière-Madeleine jusqu’à Cloridorme.

Monika Tait

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La nouvelle mairesse de Petite-Vallée, Monika Tait.

« Il faut intégrer les gens, que cette place-là ne soit pas le lieu du Festival en chanson, mais un lieu rassembleur pour l’Estran et même pour la Gaspésie. Pas seulement en culture, aussi pour nos jeunes ou les acteurs économiques. On veut que ce soit un point de rencontre », analyse la nouvelle mairesse de Petite-Vallée, Monika Tait, qui siège par ailleurs sur le conseil d’administration du Village en chanson.

Ce commentaire a été recueilli dimanche après la journée de réflexion, d’information et de mobilisation qui se tenait à Grande-Vallée. L’activité visait à discuter des différents enjeux économiques, touristiques, sociaux et culturels présents dans l’Estran; à réfléchir à des pistes de solution ainsi qu’à l’apport du Village en chanson dans la prise en charge de ces défis.

En finir avec le chauvinisme

 

La fin des guerres de clocher est souvent revenue dans les conversations, pour plutôt miser sur la solidarité. Rappelons qu’en 2016, une pétition signée par au moins 200 personnes avait par exemple circulé pour se positionner contre des investissements potentiels de 120 000$ à l’église de Cloridorme afin de réaménager les lieux plus convenablement pour le déploiement de spectacles, tout en conservant un usage comme lieu de culte. Le Festival en chanson de Petite-Vallée y présentait alors des spectacles depuis 15 ans, mais la pétition avait en quelque sorte sonné le glas des représentations musicales au village voisin.

« Il faut mettre de côté le chauvinisme. Il est temps de passer à autre chose. On a une main tendue aujourd’hui. Il y a une nécessité pour les villages de collaborer. C’est comme ça qu’on va s’en sortir : en identifiant nos forces et je crois qu’on en est une pour le territoire. Cette signature qu’on a peut contribuer à ramener du monde et que l’économie soit plus florissante dans le coin. Notre projet s’intègre dans le milieu. Il fait partie de l’écosystème et on veut voir comment on peut être meilleurs, et que les gens puissent reconnaître ce qu’on fait », fait valoir le directeur général et artistique du Festival en chanson, Alan Côté.

« Ce n’est pas vrai qu’il y a une différence entre Petite-Vallée et Grande-Vallée. Les jeunes couples, les jeunes familles, ce sont du gens qui pensent communautaire. L’idée du chauvinisme, c’est complètement à l’opposé de leurs valeurs. Effacez-ça de votre esprit. C’est inutile », enchaîne l’ex-maire de Québec et ami personnel d’Alan Côté, Régis Labeaume.

Il a aussi été convenu de mieux communiquer des enjeux du Festival et des tenants et aboutissants au Village en chanson. « Ç’a été une belle rencontre de concertation, de compréhension commune pour que les gens comprennent vraiment ce que c’est le Village en chanson; ce qu’on peut faire pour eux et c’est qu’ils peuvent faire pour nous, ajoute Monika Tait. Ensuite il faut mettre ça en collaboration avec toutes les communautés de l’Estran et aller de l’avant au niveau économique, social et culturel. On a tous quelque chose à faire là-dedans pour grandir ensemble. » Près d’une centaine de personnes ont participé à cette journée de réflexion.

Petite-Vallée

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Près d’une centaine de personnes ont participé à la journée de réflexion.

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