29 août 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Josée Synnott, DG par intérim au CSSCC.

Le Centre de services scolaire des Chic-Chocs (CSSCC) peut de son côté se targuer d’avoir pu trouver chaussure à son pied pour l’ensemble des postes de son territoire. « Pour la rentrée, il y avait un enseignant pour chacune des chaises. Les efforts ont porté fruit », se réjouit la directrice générale par intérim, Josée Synnott. Celle-ci explique que les vidéos promotionnelles tournées avec le personnel du CSSCC et partagées pendant l’été dans les grands centres ont notamment permis d’attirer davantage de nouvelles ressources de l’extérieur de la région, comparativement aux autres années.

Le taux d’enseignants sans brevet a cependant légèrement augmenté, passant de 12% l’an dernier à 14% cette année, soit environ 1 enseignant sur 7 (50 sur 350). La plupart ont minimalement un diplôme de premier cycle universitaire, précise la direction générale, et ont des tâches à temps partiel. Ce sont d’ailleurs 29 postes permanents d’enseignants qui ont été créés pour cette année scolaire.

Chez les professionnels en services directs aux élèves, seul un poste complet reste à combler; une orthophoniste en Haute-Gaspésie. « Tous les autres sont comblés, même celui de neuropsychologue dans ce secteur. Chacune de nos écoles recevra ses services et c’est une très bonne nouvelle », note Josée Synnott. Pour le personnel de soutien en services directs, sur les 184 postes affichés cet été, neuf restent à pourvoir, essentiellement des éducateurs spécialisés et en milieu scolaire.

Le nombre d’étudiants, lui, est stable au préscolaire, primaire et secondaire, avec 2897 jeunes inscrits. C’est à trois inscriptions près le même nombre que l’an dernier. Par ailleurs, si en juin le Centre de services scolaire des Chic-Chocs a enclenché les démarches pour la révocation de l’acte d’établissement de l’école Notre-Dame de Cloridorme pour l’année scolaire prochaine, la direction générale ne prévoit pas d’autres fermetures à court ou moyen terme. « Pas pour le moment. On n’envisage pas d’enclencher le processus pour d’autres petites écoles. Certaines ont même vu une augmentation d’élèves. On continue de les surveiller, mais ce n’est pas l’objectif », précise Josée Synnott.

Les adultes aussi

Les deux centres de formation professionnelle et d’éducation aux adultes de La Haute-Gaspésie (273) et de La Côte-de-Gaspé (204) se portent très bien, de l’avis de Steven Richard, directeur général adjoint par intérim au CSSCC. Les deux centres accueillent au total 477 élèves – dont 55 proviennent de l’international – et offrent une douzaine de DEP.

Le programme d'études Montage de lignes électriques et de télécommunications a d’ailleurs reçu une enveloppe additionnelle pour des investissements de 3,1 millions de dollars pour de nouveaux équipements. Le programme accueillera pas moins de 250 élèves supplémentaires dans les deux prochaines années en Haute-Gaspésie. Le cours n’est donné qu’à deux endroits au Québec, ce qui le rend particulièrement populaire. « Ça va venir répondre à des besoins de main-d’œuvre qualifiée avec des besoins criants sur le marché du travail », note Steven Richard.

Diagnostic organisationnel

L’année scolaire 2024-2025 est la troisième et dernière année du plan d’action découlant du diagnostic organisationnel commandé à une firme indépendante suite à des problématiques internes.

Rappelons qu’en 2021, plusieurs administrateurs avaient claqué la porte dans la foulée de la démission du président du conseil d’administration, David Dubreuil, ainsi que du directeur des ressources humaines du CSSCC, ce qui avait mené le Cabinet RH à produire un rapport indépendant sur le climat organisationnel. Méfiance, peur, manque de confiance, copinage, favoritisme, problème de communication et manque de clarté des rôles avaient notamment été évoqués.

La direction générale assure que les nuages sombres sont derrière. À preuve, sur les 39 actions à mettre sur pied, seules cinq restent à conclure et sont déjà en voie de l’être. « On est très confiants qu’on aura réalisé l’entièreté d’ici la fin de l’année », résume Josée Synnott.

Rappelons aussi que le CSSCC a pris la décision d’abolir le service du transport du midi dans le secteur de La Côte-de-Gaspé, un an après le secteur de la Haute-Gaspésie. Une exception temporaire d’une année a été accordée à l’école Saint-Rosaire en raison d’un fort volume d’élèves déjà utilisateurs du service de garde. L’établissement s’est vu accorder un délai pour réorganiser son service afin d’augmenter sa capacité d’accueil et pour l’embauche de personnel supplémentaire.