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19 juin 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Une session intéressante pour Stéphane Sainte-Croix

GASPÉ

Stéphane Sainte-Croix

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.

Alors que l'Assemblée nationale a ajourné ses travaux jusqu'au 10 septembre, l’heure est au bilan pour le député de Gaspé, Stéphane Sainte-Croix.

Celui-ci se dit de plus en plus à l’aise dans ses fonctions et note plusieurs avancées concrètes dans sa circonscription. « Le métier rentre; on est plus en contrôle avec l’ensemble de l’équipe et de la connaissance du milieu. Ç’a été une session très intéressante avec une dynamique de caucus plus serrée avec les collègues. On est plus focussés sur nos enjeux et nos priorités; notre feuille de route. Ça aide à faire cheminer les dossiers, comme celui de la carte électorale par exemple. »

Difficile de ne pas mentionner ce sujet, l’un sinon celui qui a fait couler le plus d’encre depuis l’automne dernier, qui aurait eu pour effet de réduire le poids politique de la Gaspésie avec la proposition de refonte de la carte électorale avec la fusion des circonscriptions de Bonaventure et de Gaspé. Le ministre responsable des Institutions démocratiques, Jean-François Roberge, a cependant reporté le projet au mois de mars.

« Il fallait se donner une démarche pour aller défendre ça. Il faut faire le travail de recherche, de rédaction et d’analyse, puis arrimer le tout. Ç’a été exigeant », analyse Stéphane Sainte-Croix. Celui-ci n’écarte d’ailleurs pas l’idée d’enchâsser la circonscription de Gaspé dans la Loi électorale pour lui accorder un statut d’exception, à l’image des Îles-de-la-Madeleine, plutôt que de devoir défendre les mêmes arguments ad nauseam à chaque deux élections générales. « C’est une des options. À la limite, de revoir certains critères pour garantir le poids politique de nos milieux. Et il n’y a pas 50 000 façons d’y arriver, convient-il. L’appareil est déjà en réflexion et on travaille sur des scénarios pour statuer sur ce qui nous apparaît le plus cohérent. »

Des enjeux préoccupants comme l’incertitude qui plane dans le monde des pêches ont aussi drainé beaucoup de ressources, à l’heure où les quotas de crevette nordique par exemple ont été réduits comme peau de chagrin et qu’un crevettier sur deux est en faillite technique, fragilisant le secteur économique de Rivière-au-Renard. « Ça gruge du jus, parce qu’on connaît les enjeux, mais on a des limites d’action [avec le fédéral] un peu fatigantes. On s’occupe de ce qui se passe sur la terre ferme et pas dans l’eau, mais on gère les impacts de tout ça. »

Le député note qu’une somme de 3,8 millions de dollars a été octroyée par Québec pour venir en aide aux entreprises d’une part et pour établir des pistes de solution durable et de diversification pour le secteur de Rivière-au-Renard.

À l’opposé, d’autres enjeux tels que celui de l’énergie fédèrent les troupes autour d’un but commun. Avec son historique, la Gaspésie pourrait bien tirer son épingle du jeu avec l’annonce récente d’Hydro-Québec qui voudra être le maître d’œuvre du développement éolien et celle d’une ligne à très haute tension reliant la région aux grands centres. Ce sera d’ailleurs l’un des enjeux à surveiller à l’automne.

 

« Il faut travailler notre concertation dans le milieu pour saisir les opportunités d’affaires, résume l’élu de la CAQ. Dès le début de mon mandat, je me suis mis en contact avec les différents acteurs de notre écosystème de l’énergie éolienne afin de recueillir leurs enjeux et les mettre en lien avec nos décideurs à Québec, dont le ministre Pierre Fitzgibbon, qui est venu visiter nos acteurs clés sur la pointe gaspésienne. La Gaspésie a une longueur d’avance et une expérience de plus de 20 ans dans ce créneau économique : nous allons pouvoir profiter de l’effervescence économique qui sera générée par les besoins énergétiques du Québec pour les prochaines années. »

 

En février, Pierre Fitzgibbon était sur place à Gaspé pour annoncer une contribution de 10,7 millions de dollars dans le nouveau pavillon de Nergica. Stéphane Sainte-Croix précise également que les projets de logements et de services en garderie continuent d’être une priorité. Il rappelle un investissement de près de 30 millions de dollars pour un projet de 84 logements à Gaspé et de 12,6 millions pour 36 autres à Sainte-Anne-des-Monts, annoncé en avril. Les travaux ont aussi débuté aujourd’hui pour les 12 logements adaptés pour personnes autistes de Demeure-Toi à Gaspé. « Je comprends que ça prend du temps et que ce n’est pas évident, mais il faut que ça continue. C’est une préoccupation constante. »

Pierre Fitzgibbon

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

En février, Pierre Fitzgibbon était sur place à Gaspé pour annoncer une contribution de 10,7 millions de dollars dans le nouveau pavillon de Nergica.

Enfin, l’objectif de 2026 pour le retour du train de marchandises à Gaspé est toujours réaliste, confirme le député. Des démarches sont aussi en cours pour améliorer l’efficacité du transport aérien régional et des nouvelles sont attendues à la rentrée cet automne. Ce qui adviendra de l’Espace bleu de la Gaspésie avec la villa Frederick-James demeure un enjeu qui se définit petit à petit avec le temps.

« Le milieu va faire partie prenante de la programmation culturelle de la villa. Certains voudraient voir une mission plus qu’une autre évidemment, mais l’ensemble des parties prenantes voit le potentiel de création, diffusion, formation et professionnalisation. Le lieu peut l’offrir. On aurait intérêt à ouvrir le jeu pour un maximum d’intervenants culturels plutôt que d’une seule discipline », conclut Stéphane Sainte-Croix.

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