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17 mai 2024

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Plus de 5M$ pour l’électrification des autobus de la RéGIM

CARLETON-SUR-MER

Diane Daniel

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La député Diane Lebouthillier et le président de la RÉGIM, Daniel Côté.

La Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine (RÉGÎM) reçoit d’Ottawa plus de 5 millions de dollars pour électrifier sa flotte de véhicules.

L’argent servira à se procurer 21 autobus électriques – 10 pour le transport adapté accessible, 11 autres réguliers – ainsi que les équipements connexes, dont 38 stations de recharge et 18 stations de recharge rapide. La somme allouée par le fédéral couvre près de 40% des coûts totaux, évalués à plus de 13 millions selon une évaluation faite l’an dernier. « C’est un énorme morceau. C’est le point de départ de la suite du financement. Sans ce 5 millions, on ne pourrait pas avancer vers les étapes subséquentes », résume le maire de Gaspé et président de la RÉGIM, Daniel Côté.

D’autres partenaires seront sollicités. Selon le rapport annuel de l’organisation, une autre demande d’aide financière auprès de la Fédération canadienne des municipalités aurait été acceptée, mais les démarches ont été ralenties par la machine administrative. Des discussions sont aussi en cours avec le provincial.

La RÉGIM estime que l’électrification complète de la flotte se traduira ultimement en davantage de dessertes et de trajets – qui en compte 15 actuellement – dans les secteurs urbains et périurbains.

Acheteur cherche vendeur

 

Il y a un moment déjà que l’organisation caresse le désir de faire la transition vers l’électrique. L’annonce d’aujourd’hui est un pas de plus dans cette direction, suite au déploiement d’un projet pilote de partage de véhicule électrique à la population dans six villes de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine en 2020. Des consultations publiques pour s’adapter aux nouvelles habitudes de déplacement des citoyens avaient aussi été lancées en 2022. « Ça fait des années qu’on en parle, qu’on en rêve, mais on s’est toujours buté à une série d’embuches. On ne coche pas toujours les cases des programmes des ministères », ajoute Daniel Côté.

Jusqu’ici, la RÉGIM avait par exemple des contrats de transport avec des propriétaires privés, qui roulaient déjà 21 autobus sur le réseau. Pour toucher aux subventions, elle devra faire l’acquisition de ses propres véhicules électriques avec des ententes de gestion en sous-traitance. Rien d’insurmontable cependant.

Aucune date de déploiement n’est par ailleurs annoncée au-delà d’un horizon de deux ou trois ans. La prochaine étape après la clôture du financement sera de trouver les véhicules appropriés, entièrement électriques avec une capacité d’entre 15 et 40 places au maximum, un segment pratiquement inexistant actuellement. « C’est la cible qu’on a, mais ce type de véhicules on a en pas sur le marché. On ne veut pas acquérir un gros autobus ou des minivans trop petites. L’entre-deux n’existe pas présentement et on ne peut pas réinventer la chaîne d’approvisionnement », concède Daniel Côté.

RéGÎM

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La RÉGIM veut acquérir 21 autobus électriques.

Lion avait un projet de ce type sur la table jusqu’à tout récemment, mais l’entreprise québécoise a annoncé en novembre avoir retardé le lancement de son minibus scolaire pour se concentrer sur d’autres projets.

Pour sa part, la députée Diane Lebouthillier, présente ce matin à Carleton-sur-Mer pour l’annonce, voit d’un très bon œil la contribution de son gouvernement. « Ça va aider avec le vieillissement de la population et les personnes âgées qui ne pourront plus conduire leur voiture, elles qui demandent à faire partie de la société et pour briser l’isolement. Ça ne peut qu’être positif. C’est une grande fierté de représenter ce projet à l’échelle canadienne. On innove chez nous et ça pourra permettre d’exporter dans d’autres milieux ruraux. »

À noter par ailleurs que 50 000$ est attribué pour une étude de transport à la demande, de style taxi-bus. Une enveloppe d’environ 500 000$ a aussi été attribuée à cmētis pour faire l’acquisition de trois véhicules zéro émission pouvant transporter de six à huit passagers et de trois stations de recharge afin d'offrir un service de transport en commun sur demande reliant les municipalités de Métis-sur-Mer, Grand-Métis, Baie-des-Sables et Saint-Octave de Métis.

Situation économique incertaine

 

Suite à plusieurs années de portrait financier satisfaisant, la situation économique de la RÉGIM est incertaine pour une deuxième année, note l’organisation dans son rapport annuel. L’explosion des coûts d’exploitation, l’inflation et la hausse de la demande ont créé des dépenses importantes, sans que les revenus augmentent.

Depuis 2012, l’organisation recueille 1 sou du litre d’essence vendu en Gaspésie pour se financer. Une demande a été faite auprès de Québec pour doubler cette somme. « C’est plus difficile de financer nos opérations alors que [cette taxe] c’est notre principal revenu », explique Daniel Côté.

La Régie écarte l’idée d’une taxe sur l’immatriculation comme celle à Québec qui le 1er janvier passera de 30$ à 40$. Daniel Côté indique que le jeu n’en vaut pas la chandelle. « Tout ce qu’on va prélever en taxes sur l’immatriculation on va leur redonner en droit de gestion à la SAAQ. Ça ne marche pas pour nous », conclut-il.

Commentaires

19 mai 2024

gagnon.roger@gmail.com

"La Régie écarte l’idée d’une taxe sur l’immatriculation".. On prend le Québécois pour une outre jamais pleine. Les vacanceux de l'ailleurs aiment bien piller le Québec. Et via l'éolien, la batterie, le char subventionné jamais construit ici, ils ont le vent dans les voiles et les goussets bien remplies. Les mêmes raisonnements qui ont interdit le nucléaire au Québec (l'avenir), interdit l'exploitation du pétrole au Québec et permi les profits éoliens vers l'ailleurs. Un pays en mourance, la Gaspésie, suivie de près par le Québec. Le pillage par les ailleurs est commencé. Éolien, l'arnaque mondiale.

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