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02 novembre 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Pas de nouvelles encourageantes pour la crevette

RIVIÈRE-AU-RENARD

Crevette

©depositphotos.com

Sans surprise, Pêches et Océans Canada (MPO) a indiqué cette semaine lors d’une rencontre en comité consultatif qui se déroulait à Québec que l’état des stocks de la crevette nordique dans l’estuaire et le golfe du Saint-Laurent n’allait pas s’améliorer à court ou moyen terme, soit d’ici cinq ans.

Ces conclusions étaient déjà écrites noir sur blanc dans leur dernier avis scientifique. Ceci dit, quatre scénarios sont sur la table pour la prochaine saison selon ce que rapporte Radio-Canada, avec des quotas allant de 2600 à 320 tonnes. Cette année, 38% des 14 500 tonnes autorisées ont été capturées. Le stock de crevette est par ailleurs jugé critique dans trois des quatre zones de pêche, ce qui implique une nouvelle approche de précaution selon la Loi sur les pêches. Ce niveau critique pourrait signifier des répercussions pour l’écosystème et une diminution à long terme des possibilités de pêche.

De leur côté, les crevettiers n’ont pas manqué de signifier leur mécontentement. Ces derniers voudraient plutôt s’arrimer sur les récoltes de cette année. La meilleure proposition du MPO – si elle est retenue – verrait les quotas diminuer de moitié.

Plan de match d’ici janvier

 

Plusieurs crevettiers estiment qu’une pêche commerciale au sébaste – l’une des causes du déclin de la crevette – aurait dû être permise depuis un bon moment déjà. En mars, de passage à Gaspé, l’ex-ministre fédérale des Pêches, Joyce Murray, indiquait qu’une décision serait prise « dans les prochains mois ». La décision se fait toujours attendre aujourd’hui. C’est la ministre des Pêches et députée de la Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine, Diane Lebouthillier, qui aura ultimement à trancher tant pour le sébaste que la crevette nordique.

Celle-ci indique que les conclusions du comité consultatif sont claires et préoccupantes. Elle précise qu’au cours des prochaines semaines, le MPO finalisera l'analyse de toutes les données scientifiques, des commentaires de l'industrie et des impacts économiques des différents scénarios avant de déposer sur son bureau une recommandation, d'ici le mois de décembre. Un plan de match au plus tard au retour du temps des Fêtes, en janvier, sera annoncé, assure-t-elle.

« D'ici là, je peux vous assurer que je continuerai d'être en contact constant à la fois avec l'industrie, mais aussi tous les paliers de gouvernement, explique par écrit Diane Lebouthillier. Les changements climatiques et le réchauffement des océans qui en résultent amènent et continueront d'amener leur lot de bouleversements au cours des prochaines années. C'est pourquoi, plus que jamais, il sera important de s'armer de créativité, de résilience et de faire preuve d'agilité, que ce soit en ajustant nos pêcheries actuelles ou en se tournant vers de nouvelles. Je sais que ce ne sera pas toujours facile, mais en mettant tous ensemble l'épaule à la roue, je sais qu'on pourra non seulement passer au travers, mais également assurer l'avenir de la crevette dans l'estuaire et le golfe du Saint-Laurent. »

Diane Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Diane Lebouthillier.

Commentaires

3 novembre 2023

Gagnon Roger

Bizarre? Jamais question de l'apparition du trop grand nombre de grands bateaux de pêche. Morue, Maquereau, etc.. La mémoire est la faculté qui oublie.

3 novembre 2023

Manon Plasse

Pourquoi personne ne fait mention des crevettes qui sont pêchées lorsqu’elles pleines d’oeufs, au printemps? N’est-ce pas nuire à la ressource à la base?

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