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21 septembre 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

De la Gaspésie à Anticosti : un traversier plus pertinent que jamais

RIVIÈRE-AU-RENARD

Fox Renard Quai

©Jean-Philippe Thibaul - Gaspésie Nouvelles

Les travaux à effectuer au quai de Rivière-au-Renard seraient minimaux, l’infrastructure ayant déjà été pensée pour l’arrivée d’un traversier.

L’adhésion d’une partie de l’île d’Anticosti au patrimoine mondial de l’UNESCO remet de l’avant le projet de traversier entre Rivière-au-Renard, Port-Menier et Havre-Saint-Pierre.

En coulisse, le démarchage se poursuivait depuis que le port de Havre-Saint-Pierre avait signalé en 2022 ses intentions de reprendre le dossier en main après un premier refus du gouvernement Legault en 2020 suite à une analyse qui jugeait que cette option n’était pas optimale.

L’arrivée d’Anticosti dans ce groupe sélect à l’UNESCO – ils ne sont maintenant que trois dans la province avec l’arrondissement historique du Vieux-Québec et le parc national de Miguasha – pourrait cependant changer la donne. Cette reconnaissance est un atout majeur dans l’industrie touristique et une marque de commerce reconnue de par le monde entier. Les touristes voudront à n’en pas douter se rendre pour constater de visu les richesses de la plus grande île de la province. Mais encore faut-il s’y rendre.

« C’est une suite logique de l’annonce de l’UNESCO. Toutes les conditions sont maintenant réunies pour que nous puissions aller de l’avant avec ce projet aussi structurant que nécessaire. Il ne fait plus aucun doute pour tous les intervenants que l’accès à ces trois pôles est un enjeu primordial pour favoriser l’occupation dynamique du territoire, l’essor économique, le développement touristique et la prestation de services de proximité aux insulaires », explique la directrice générale du Port de Havre-Saint-Pierre et instigatrice de la relance du projet de navette fluviale, Odessa Thériault.

De nombreuses rencontres ont eu lieu entre le gouvernement du Québec et les promoteurs du projet depuis son dépôt, il y a un an, au ministère des Transports et de la Mobilité durable. Selon toute vraisemblance, une étude d’impact couvrant les volets touristique, économique et social du lien maritime pourrait débuter incessamment.

Rappelons que la desserte quotidienne entre Havre-Saint-Pierre, l’Île d’Anticosti et Rivière-au-Renard sera déployée sur une période d’opération minimale de 160 jours par année, de juin à novembre. Tel que suggéré par le partenaire-conseil, Groupe Océan, le navire de type roulier pourra accueillir jusqu’à 350 passagers, de 55 à 65 voitures et entre 10 et 15 camions pour le transport des marchandises.

Le maire de Gaspé, qui faisait partie des élus qui pilotaient le projet à l’époque avant de recevoir une réponse négative par Québec, croit lui aussi que le temps est venu pour la région d’avoir son traversier. D’autant plus que Rivière-au-Renard connaît des moments difficiles dans le monde des pêches avec la fermeture prématurée de l’usine de transformation Marinard. « Ça nous donnerait un coup de main pour une autre perspective de développement avec la crise des pêches. On veut diversifier notre économie et c’est une façon de le faire avec le tourisme. On pourrait faire d’une pierre plusieurs coups. L’heure est venue de relancer ce dossier », estime Daniel Côté.

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