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10 août 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Orignaux en surabondance au parc Forillon; la chasse exclue à court terme

PARC NATIONAL FORILLON

Réserve faunique de Matane orignal

©Stéphane Quintin - Gaspésie Nouvelles

En 50 ans, le nombre d’orignaux à l’intérieur du parc national Forillon a décuplé.

En 50 ans, le nombre d’orignaux à l’intérieur du parc national Forillon a décuplé, passant d’une cinquantaine en 1973 à environ 520 aujourd’hui.

Si un sommet de 830 individus a été atteint en 2017 avec une densité jamais égalée de 35 originaux par 10 kilomètres carrés, la tendance est à la baisse depuis. Malgré tout, leur population est toujours qualifiée de surabondante. Le nombre élevé d’orignaux est susceptible à long terme d’affecter négativement l’intégrité écologique des écosystèmes forestiers du parc.

« Diverses études menées dans le monde établissent clairement que les fortes densités d'ongulés peuvent modifier radicalement la régénération des forêts, mais également la composition, la densité et la diversité des plantes herbacées de sous-étage », note le nouveau plan quinquennal de gestion des orignaux du parc national Forillon qui s’étend jusqu’à 2027. Ce plan de gestion vise notamment à faire abaisser progressivement la densité vers un optimum oscillant autour de 10 orignaux par 10 kilomètres carrés. Entre 4 et 10, l’état de la population est jugé comme étant bon.

L’absence de chasse et de prédation – les coyotes notamment; les loups avaient déjà quitté lors de la création du parc – sont deux variables à considérer dans l’équation.

Pour l’instant, la chasse de conservation figurant au plan de gestion n’est cependant pas envisagée à court terme. Toutefois, ce moyen serait la mesure privilégiée d’un éventuel programme de contrôle de la population d’orignaux si la situation venait à le nécessiter. Cette approche a aussi été choisie dans les autres parcs nationaux de l’est du pays.

Les études montrent par ailleurs que l’autorégulation ne fonctionne pas et que l’absence d’intervention humaine ne serait pas efficace dans le scénario actuel. La réintroduction du loup pourrait être considérée comme un moyen efficace de réduire les populations d’orignaux du parc national Forillon et de les maintenir à long terme à des densités permettant la régénération de la forêt, mais les parcs nationaux rejettent cette stratégie puisque les citoyens sont généralement contre et que l’acceptabilité sociale n’est pas au rendez-vous.

Au cours des prochaines années, la gestion de la population d’orignaux au parc national Forillon continuera vraisemblablement de représenter un défi de taille pour les gestionnaires du parc, qui dit vouloir travailler en collaboration avec la communauté mi’gmaq de Gespeg.

Commentaires

19 août 2023

Paul Bilodeau

Bonjour Ne pas oublier les expropriés de Forillon et leur descendants pour vos collaborations. Merci

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