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01 août 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

« On est des alliés naturels »

RIVIÈRE-AU-RENARD

Leblanc Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Dominic Leblanc et Diane Lebouthillier en conférence de presse à l’hôtel de ville de Gaspé.

Malgré leur nouveau portefeuille suite au remaniement ministériel de la semaine dernière, Diane Lebouthillier et Dominic Leblanc ont convenu que la visite de ce dernier à Gaspé prévue depuis quelques semaines déjà resterait au calendrier.

Hier, le ministre de la Sécurité publique, des Institutions démocratiques et des Affaires intergouvernementales était à Rivière-au-Renard et à Gaspé avec sa collègue pour rencontrer différents acteurs socioéconomiques de la région, dont l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie, la Chambre de commerce de La Côte-de-Gaspé et la Table des préfets. Les deux amis partagent une vision commune sur de nombreux enjeux.

« On a plusieurs affinités : les questions côtières, l’économie de la pêche, l’industrie touristique, les défis d’infrastructures dans les petites communautés rurales. C’est la même chose chez moi en Acadie comme ici en Gaspésie. On est des alliés naturels au conseil des ministres sur ces enjeux. J’apprends ici de Diane et on peut voir comment on peut travailler ensemble à Ottawa pour faire avancer des choses importantes pour nos régions », explique Dominic Leblanc, rencontré sur le quai de Rivière-au-Renard.

Celui-ci a d’ailleurs été ministre des Pêches et des Océans (MPO) de mai 2016 à juillet 2018. Questionné à savoir s’il avait des conseils à donner à son homologue nouvellement à ce vaste ministère, le député de Beauséjour dans le sud-est du Nouveau-Brunswick a été catégorique et dithyrambique. « Je n’ai pas de conseils à donner à une collègue aussi compétente et capable que Diane. J’étais très très heureux, comme beaucoup de gens en Atlantique d’ailleurs, de la décision de nommer une ministre des Pêches du Québec. Elle en comprend bien l’importance. Pour moi le Québec est à toute fin pratique une province de l’Atlantique aussi », lance celui qui est aussi un ami d’enfance de Justin Trudeau.

Bernatchez Leblanc

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Diane Lebouthillier, Claudio Bernatchez, Dominic Leblanc, Alain Grenier et Daniel Côté sur les quais de Rivière-au-Renard.

Concertation et collaboration

 

Pour sa part, une semaine après sa nomination à titre de ministres des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Diane Lebouthillier est toujours aussi emballée par ce nouveau défi. Elle avait elle-même levé la main pour se proposer à la tête de ce ministère. Depuis que les libéraux sont au pouvoir, l’alternance est faite entre un ministre de l’ouest et de l’est. Il faut remonter entre 1982 et 1984 pour retrouver le dernier représentant de l’Est-du-Québec à cette position alors que Pierre de Bané l’avait été dans la circonscription de Matane.

Diane Lebouthillier rappelle pour sa part qu’elle a tenu des rencontres régulières avec l’industrie de la pêche depuis ses huit dernières années en politique. Les dossiers de crevette et du sébaste ont évidemment fait partie des discussions hier. « On veut rapidement organiser une rencontre avec les partenaires impliqués. On n’a pas besoin de m’expliquer longtemps. Quand on parle de pêches pour moi, on parle d’argent et d’emplois. Oui on va continuer à protéger les océans : pour nous permettre d’avoir plus de poissons et de ressources et plus d’économie », souligne Diane Lebouthillier.

Elle ne se montre par ailleurs pas trop inquiète de la pression, rappelant que son précédent ministère du Revenu national avait géré 13 différents programmes d’aide en pleine pandémie. « L’important pour moi ce sont les résultats. Que Dominic soit venu en Gaspésie pour rencontrer les gens, ça montre que tout le monde devient des alliés. »

Pas moins de sept ministres fédéraux du Québec avaient par ailleurs convergé dans la circonscription l’été dernier. Un rendez-vous sur les pêches avait notamment été organisé. Des ministres étoiles comme François-Philippe Champagne à l’Innovation, aux Sciences et à l’Industrie étaient du nombre

« Diane a toujours été une voix très forte pour les régions canadiennes, rappelle Dominic Leblanc. J’ai toujours apprécié sa façon franche de parler au premier ministre de ces enjeux-là. Il lui a donné une boîte d’outils remplie pour avoir un impact direct sur l’économie des régions qui nous tiennent à cœur. »

À la tête ou non des Pêches, la ministre maintient par ailleurs le cap dans le dossier du phare de Cap-des-Rosiers – le plus haut au pays – clôturé depuis le 13 juillet et dont la lanterne demeure inaccessible. « On fonctionne avec des budgets et ce n’est pas illimité. Ce ne sont pas des poches sans fond », réitère Diane Lebouthillier, disant attendre le résultat des études d’inspection et que les ports pour petits bateaux et les cales de halage sont plus haut dans sa liste de priorités.

Confiance

 

Claudio Bernatchez, directeur général de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie, accueille positivement la nomination de Diane Lebouthillier au MPO. « C’est une fierté de voir que notre propre députée a accès à ce ministère, qui est probablement le plus important pour la région considérant les pêches dans le milieu », lance-t-il d’emblée.

« Elle connaît déjà bien les enjeux. Elle va prendre le temps de s’installer et constituer ses équipes puis on va reprendre les discussions avec elle pour faire progresser les différents dossiers, notamment le déséquilibre dans le Saint-Laurent avec la crevette, le sébaste, le turbot, les moratoires des dernières années. On veut adopter une approche écosystémique dans la gestion des pêches. »

Si les attentes sont élevées, le directeur général veut surtout une approche globale pour mettre fin aux gestions de crise à la pièce, en freinant ce cercle vicieux et pouvoir assurer une prévisibilité à toute l’industrie. « Je suis extrêmement confiant qu’on va réussir à construire quelque chose qui va durer, mais il va falloir prendre le temps de le faire pour que ce soit durable. On veut éviter les crises comme dans les dernières années. Il va falloir une meilleure collaboration entre l’industrie et le MPO, mais on sent une ouverture de part et d’autre. On espère qu’avec Mme Lebouthillier, ça va pouvoir aller plus vite et plus loin », conclut Claudio Bernatchez.

Claudio Bernatchez

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Claudio Bernatchez, directeur général de l’Association des capitaines propriétaires de la Gaspésie.

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