L’annonce a été faite cet avant-midi en Gaspésie par le ministre fédéral des Transports, Omar Alghabra, dans ce qui était sa toute première visite dans la région. Ce mur, dont la durée de vie prévue est de 75 ans, sera conçu pour résister aux forces des vagues et des marées, près du secteur de la route du Capitaine-Fournier. L’argent servira également à réparer les voies ferrées, installer un système de drainage de l'eau sous les voies (du côté du mur de soutènement) et construire un fossé entre la route adjacente et les voies ferrées.
Cette somme s’ajoute aux 45,8 millions qui avaient été engagés par Ottawa en 2019. De ce montant, seuls 7 millions ont cependant été utilisés jusqu’ici selon ce que rapportait la semaine dernière la ministre québécoise aux Transports, Geneviève Guilbault, qui était de passage à Gaspé pour annoncer des investissements d’un peu plus de 517 millions pour la réfection du rail entre Port-Daniel-Gascons et Gaspé. Les coûts totaux entre Matapédia et Gaspé sont maintenant estimés à 871 millions.

Le mur de soutènement coûtera quant à lui environ 15 millions, le tiers étant assumé par le provincial. « La réhabilitation du chemin de fer va permettre à la cimenterie d’acheminer ses produits vers les provinces de l’ouest. C’est un plus pour la municipalité », se réjouit le maire de la ville, Henri Grenier.

Le ministre Alghabra a de son côté rappelé qu’un tout nouveau président-directeur général, Mario Péloquin, était entré en poste chez Via Rail ce 12 juin et que le transporteur était indépendant de prendre ses propres décisions. Jusqu’ici, la compagnie a toujours signalé que ses intentions étaient plutôt un retour lorsque les rails seront entièrement reconstruits jusqu’à Gaspé.

« Comme gouvernement, nous continuons de travailler avec eux pour qu’ils aient les ressources qu’ils ont besoin pour parvenir à remplir leur mandat. J’ai hâte de travailler avec Via Rail sur ce qui peut être fait. C’est prématuré d’avoir une conclusion à ce moment-ci, mais je salue cette conversation. Je ne peux pas m’avancer sur les résultats finaux, mais on va se pencher sur les options disponibles », lance-t-il.

Ce dernier se dit par ailleurs bien conscient des enjeux de transport en Gaspésie et dit travailler constamment sur les dossiers ferroviaire et aéroportuaire dans la région en étant en discussion avec sa collègue ministre Diane Lebouthillier. « Ce sont des enjeux sur lesquels on travaille régulièrement. J’aimerais avoir plus de connexions aériennes en Gaspésie et nous allons travailler avec les compagnies pour identifier des solutions », conclut-il.