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05 juin 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Encore du chemin à faire pour les matières résiduelles

GASPÉ

Déchets

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Ce sont 44 000 tonnes de matières résiduelles qui sont générées dans Rocher-Percé et à Gaspé en un an, soit plus d’une tonne par citoyen.

Plus de 21 000 tonnes de matières – et pas seulement des déchets – sont enfouies chaque année dans la MRC du Rocher-Percé et à Gaspé, soit 48% de toutes les matières générées sur le territoire.

« C’est encore beaucoup trop et ce sont des chiffres qui ne cessent d’augmenter. On doit mieux composter, recycler et moins enfouir de matières », a lancé le président de la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie, Samuel Parisé, lors de la présentation cet avant-midi au lieu d’enfouissement technique de Gaspé du bilan 2022 de l’organisation.

Celui qui est aussi préfet du Rocher-Percé rappelle que des sommes de 9,2 millions de dollars sont investies dans la gestion des matières résiduelles par les villes desservies, soit environ 12% des budgets municipaux. L’objectif de recycler 75% des matières recyclables n’est d’ailleurs pas atteint (59%), tout comme celui de composter 75% des matières organiques (53%). Chaque citoyen génère plus d’une tonne de matières à traiter par année. « L’enfouissement coûte de l’argent. Et la tendance n’est pas à la baisse. Il faut augmenter le recyclage et le compostage pour réduire le fardeau des épaules des citoyens », ajoute James Keays, vice-président de la Régie.

Depuis quelque temps, des agents verts sillonnent le territoire pour prendre note des pratiques des citoyens et observer leurs comportements. Pas moins de 279 billets de courtoisie ont été remis pour informer et sensibiliser les générateurs à un meilleur tri. Plus des trois quarts (77%) au niveau résidentiel en 2022 dans Rocher-Percé concernaient les matières recyclables. Une quinzaine d’amendes d’environ 300$ ont aussi été émises aux récalcitrants.

Mais il en faudra encore davantage puisque la génération de matières résiduelles augmente de 1,5% à 2% chaque année.  « Est-ce qu’on ralentit suffisamment? Non. Est-ce qu’on ralentit un peu? Oui, mais pas assez rapidement. On est en juin. C’est le temps de donner un coup de frein supplémentaire », lance pour sa part la directrice générale de la Régie, Nathalie Drapeau.

Innovation et amélioration

 

Tout n’est cependant pas noir pour la Régie intermunicipale de traitement des matières résiduelles de la Gaspésie. La récente collecte des déchets aux trois semaines plutôt qu’aux deux semaines a permis de voir une hausse considérable de 30% de l’utilisation des bacs bruns, en plus de générer des économies de 100 000$.

La technologie développée avec la Ville de Percé et l’École de technologie supérieure pour intégrer du plastique souple dans l’asphalte semble aussi prometteuse. « Les tests sont concluants, voire bénéfiques. On va produire très prochainement une planche d’essai. Le potentiel est exportable. C’est très innovant. Ça ne se fait pas encore en Amérique du Nord. On peut aussi intégrer le plastique transformé en flocon dans la fabrication de mobilier urbain », se réjouit Nathalie Drapeau. La plateforme de compostage du site de Chandler devrait quant à elle être agrandie prochainement; un projet de deux millions de dollars.

Samuel Parisé

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Samuel Parisé.

La tarification incitative résidentielle selon le principe d’utilisateur-payeur continue par ailleurs d’être documentée et analysée pour un déploiement dans les prochaines années. Plus une adresse résidentielle sollicitera les services de collecte pour les déchets, plus la taxation sera élevée. « L’idée c’est que le citoyen qui fait des efforts pour réduire ses déchets puisse bénéficier d’un tarif avantageux par rapport à d’autres qui ont peut-être moins ça à cœur », remarque Nathalie Drapeau. La Régie indique cependant prendre une bouchée à la fois et vouloir consolider ses assises avec la collecte hivernale aux trois semaines avant d’apporter de nouveaux changements.

« Le bilan 2022 reflète ce que l’on vit au niveau budgétaire. On génère 44 000 tonnes sur nos deux territoires, soit plus de 1 tonne par citoyen par année. Si on ne réduit pas, si on ne trie pas correctement, les dépenses peuvent seulement augmenter et notre souhait, c’est d’inverser cette tendance », conclut Samuel Parisé.

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