25 mai 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo gracieuseté

Les vents, tout comme le givre, seront très peu affectés par les changements climatiques.

C’est à tout le moins la conclusion d’une étude pancanadienne dévoilée conjointement par Nergica, Ouranos et Hydro-Québec. Pour la période de 2031 à 2060, les changements climatiques « n’auront pas d’impacts significatifs défavorables sur la production éolienne au Canada en considérant les régimes de vent et les conditions de givre », souligne-t-on parmi les faits saillants.

Les auteurs Nigel Swytink-Binnema, Marilys Clément, Hélène Côté, Dominique Paquin, Éric Desrosiers et Guillem Candille soulignent que dans le contexte où les changements climatiques perturbent de plus en plus l’environnement et l’équilibre des écosystèmes, les énergies renouvelables – en remplacement des énergies fossiles – sont une des principales avenues pour réduire l’ampleur potentielle des conséquences liées à ces changements.

L’étude menée sur une période de cinq ans a permis d’étudier l’impact des changements climatiques sur les vents, le givre et la production énergétique éolienne au moyen d’une comparaison entre la période future 2031 à 2060 et une période historique de 1981 à 2010.

En conclusion, les résultats suggèrent que les vents, tout comme le givre, seront très peu affectés par les changements climatiques. « L’énergie éolienne jouera un rôle croissant dans l’électrification de notre économie. D’ici à 2030, la capacité éolienne doublera au Québec, et continuera à croître par la suite, explique Kim Robitaille, directrice à la planification de la conduite du système énergétique chez Hydro-Québec. Cette étude nous sera non seulement très utile dans la planification de nos ressources énergétiques, mais ses conclusions confirment aussi que malgré les impacts des changements climatiques, la production éolienne sera au rendez-vous pour approvisionner le Québec en électricité. »

« En intégrant pour la première fois l’impact des changements climatiques sur le givre, une source importante de pertes énergétiques et financières pour les parcs éoliens, les résultats obtenus sont concrètement applicables au climat froid canadien, précise Marilys Clément, chargée de projet en recherche et innovation chez Nergica et coordonnatrice de l’étude. Ces résultats confirment ainsi que le potentiel éolien du Canada restera stable pour les prochaines décennies et que l’énergie éolienne demeure une solution de choix pour atteindre les cibles de la transition énergétique. »