Économique
Retour02 mai 2023
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Moins de 40% des billets à 500$ vendus après près d’un an
GASPÉ

©Jean-Philippe Thibault
Pour combler les 98 800 billets allers-retours en un an, le rythme devrait plutôt être de 8200 par mois.
Sur les 98 800 billets allers-retours à 500$ rendus disponibles dans la dernière année par Québec en transport aérien régional, seuls 36 535 d’entre eux ont trouvé preneur après 11 mois.
L’initiative a été lancée l’an dernier par l’ex-ministre aux Transports, François Bonnardel. Lors de l’étude des crédits budgétaires aujourd’hui, sa successeur Geneviève Guilbault a confirmé que 37% des billets avaient été vendus depuis le 1er juin.
En deux mois, mars et avril, à peine 5 000 billets se sont écoulés. Pour combler les 98 800 en un an, le rythme devrait plutôt être de 8200 par mois.
« Moi je calcule que c’est un échec [...] Jamais on a été aussi mal desservis en matière de transport aérien régional », lance le député des Îles-de-la-Madeleine, le péquiste Joël Arseneau. Ce dernier précise ne pas vouloir attendre la fin du Programme d'accès aérien aux régions (PAAR) en 2024 pour apporter des correctifs à une démarche « qui à l’évidence ne fonctionne pas », mettant de l’avant la fiabilité des dessertes aériennes plutôt que le nombre de billets vendus. Ces derniers doivent d’ailleurs l’être en direction ou en partance de Québec ou Montréal.
Le gouvernement de la CAQ a de son côté tenu une première rencontre le 28 mars avec son Comité permanent sur le transport aérien régional, sur lequel siège les différents transporteurs de la province, les deux organisations municipales québécoises, les aéroports de Montréal et Québec, les chambres de commerce et l’industrie touristique. Questionnée par le député Arseneau sur la possibilité de penser « en dehors de la boîte » – notamment suite à la sortie du ministre de l’Économie et de l’Énergie, Pierre Fitzgibbon, qui a convenu qu’Air Canada ne desservait pas bien la Côte-Nord – la ministre Guilbault s’est dite ouverte aux suggestions et vouloir travailler à régler le problème.
« Ça fait six mois que je suis aux Transports. [L’enjeu du transport aérien régional] c’était préexistant. De ce que j’entends de mes collègues des Îles, de la Côte-Nord, de la Gaspésie ou de l’Abitibi, c’est éternel cette affaire-là. J’aimerais qu’on trouve le fond du problème. Il faut trouver un système où c’est rentable de fonctionner pour les transporteurs à un certain régime en jouant de notre côté notre rôle, sans se substituer à eux et qui va être à la satisfaction des Québécois pour se déplacer d’une région à l’autre. »
Par ailleurs, le remboursement des tarifs aériens pour les résidents des régions dites éloignées et isolées – qui peut atteindre de 30% à 60% des coûts du billet d’avion – devrait atteindre les 5 millions de dollars pour 12 000 utilisations selon les projections de 2022-2023 partagées aujourd’hui, toujours lors de l’étude des crédits budgétaires.
« Ce qu’on veut c’est d’avoir un service plus robuste. Est-ce qu’on peut s’assurer de maintenir un service minimal fiable? », ajoute Joël Arseneau. « On est en mode solution », conclut pour sa part Geneviève Guilbault.
Commentaires
3 mai 2023
Gagnon Roger
Pas de pont à Québec, pas de pont sur le Saguenay, pas de route digne de ce nom en Gaspésie, des autoroutes jamais terminées, une 138 jamais terminée, des traversiers qui ne traversent pas, un encouragement à la Nova Scotia via le traversier des Îles, etc.. Et ça rêve de transport pour des populations de dizaines de millions d'habitants, l'avion.. svp
4 mai 2023
Gagnon Roger
Une métropole pour la Gaspésie? Matane? Un traversier, une #20 jusqu'à la #195.. Bain non, les grands québécois ne veulent même pas de pont pour Québec ni sur le Saguenay. Un peuple en mouroir ensevelie sous la verdure? C ti assé bo le Québec de maintenant. On sera mort mais mort "verts"