17 avril 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©depositphotos.com

Au début des années 1950, la population de caribous de la Gaspésie comptait de 700 à 1 500 individus. Au cours des années 80, elle était d’environ 250 individus.

Des analyses en laboratoire permettront de confirmer leur gestation. Les femelles gestantes y mettront bas et seront maintenues en captivité pour une période de cinq à six mois afin de protéger les faons de la prédation durant les premiers mois critiques de leur vie. Tous les caribous seront remis en liberté à la fin de l'été. De plus, deux caribous mâles ont été capturés afin d’être munis de colliers émetteurs. Ils ont été relâchés par la suite. Deux enclos ont été érigés sur les monts Albert et McGerrigle. L’opération de capture se fait en hélicoptère à basse altitude.

Rappelons que la taille estimée de la population des caribous de la Gaspésie s'élève à 34 individus. Selon les calculs du ministère de l'Environnement, de la Lutte contre les changements climatiques, de la Faune et des Parcs, le nombre de femelles potentiellement disponibles pour la capture était de moins de 15. Au début des années 1950, la population de caribous de la Gaspésie comptait de 700 à 1 500 individus. Au cours des années 80, elle était d’environ 250 individus.

 « Bien qu'ils soient toujours en période d'acclimatation, les femelles capturées se portent bien. Du personnel spécialisé est sur place en permanence afin de s'assurer que les caribous continuent de bien s'adapter à ce nouvel environnement de protection », explique le ministère par communiqué.

Le caribou est classé comme espèce menacée depuis 2009 en vertu de la Loi sur les espèces menacées ou vulnérables du Québec. La population qui survit dans les Chic-Chocs est la seule au sud du fleuve Saint-Laurent.

Dans son rapport final déposé l'an dernier, la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards avait souligné « des efforts demeurés timides voire relatifs pour la protection du caribou » et qu’il y avait « une véritable urgence d’agir ». La mise en enclos est l’une des mesures adoptées par Québec pour y remédier.