Fourchette bleue retire le bourgot et le concombre de mer de sa liste

CONSOMMATION LOCALE

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La liste comporte 14 variétés de poissons, 15 fruits de mer, deux mammifères et 15 types d'algues.

PAR NOÉ MILLETTE-LAMOUREUX - Fourchette bleue a retiré le bourgot et le concombre de mer de sa liste de mise à l’avant des espèces du Saint-Laurent pour 2023. Le flétan du Groenland fait quant à lui son retour cette année.

Ces deux espèces étaient « très appréciée des consommateurs », selon la directrice générale du musée Exploramer de Ste-Anne-Des-Monts, Sandra Gauthier, qui chapeaute le programme de certification Fourchette bleue. Leurs retraits s’expliquent par des raisons bien différentes. Pour le buccin commun, aussi appelé bourgot, c’est une décroissance de la biomasse qui explique sa disparition de la liste.

Le concombre de mer, lui, n’y figure plus puisque les techniques de pêche qui permettent d’en capturer sont néfastes pour l’environnement et ne sont pas encouragées par Fourchette bleue. « Pour ce qui est du concombre de mer, la technique de pêche manuelle, qui était respectueuse pour le fond marin, ne se pratique plus. Actuellement on pêche le concombre à la drague et c’est une technique très impactante pour les écosystèmes », a expliqué Mme Gauthier.

La liste 2023 de Fourchette bleue.

Une nouvelle variété de poisson refait toutefois surface sur ce répertoire d’espèces mises à l’avant. Il s’agit du flétan du Groenland, dit turbot. « Ce poisson était là lors des premières années de la liste de Fourchette bleue, mais on a vu une décroissance il y a quelques années donc on l’avait retiré. Depuis 2020, on voit qu’il y a une remontée assez intéressante de la population de turbot, ce qui nous permet de le ramener cette année », a mentionné la directrice générale d’Exploramer.

L'organisme définit sa liste selon une méthodologie scientifique effectuée chaque année. « Tous les ans, vers le mois de janvier, on reprend la liste de toutes les espèces marines qui sont comestibles dans le Saint-Laurent. On évalue leur biomasse, les techniques de pêche qui sont utilisées et le niveau de commercialisation des espèces », a développé Mme Gauthier. Les résultats sont ensuite analysés par l’équipe d’Exploramer et par un comité socio-scientifique composé de gens issus des domaines de la recherche et de l’industrie de la pêche. Après ces manœuvres, l’organisme est en mesure de définir quelles variétés marines resteront, apparaîtront ou disparaîtront de la liste.

Fourchette bleue dévoile annuellement depuis 2009 des listes de valorisation des espèces comestibles qui peuplent le Saint-Laurent. Depuis sa création, l’organisme a maintenant intégré plus de 75 restaurants et a fait son apparition dans 55 épiceries de la chaîne Métro.

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