04 avril 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibualt - Gaspésie Nouvelles

Diane Lebouthillier.

Pour une énième fois, Diane Lebouthillier a été victime du capharnaüm aérien pour revenir au bercail pendant la fin de semaine. Devant rentrer en Gaspésie vendredi, elle est plutôt arrivée à Sainte-Thérèse-de-Gaspé samedi soir.

Après un trajet sans histoire en voiture d’Ottawa vers l’aéroport de Saint-Hubert, la portion aérienne a été plus rocambolesque. En plein ciel, le pilote a dû annoncer aux passagers qu’en raison d’un problème de pare-brise, l’avion devait faire demi-tour et revenir sur le tarmac de Saint-Hubert. Aucun autre appareil de remplacement n’était disponible et aucun autre vol n’était au programme vendredi et samedi.

Direction donc vers l’aéroport Montréal-Trudeau en taxi, pour prendre un vol d’Air Canada en direction de Québec pour s’approcher un peu de sa destination finale. Puisqu’aucun vol n’était disponible vers la Gaspésie samedi, la ministre a opté pour un autocar de Keolis à partir de la gare de Ste-Foy pour arriver à destination en soirée. « C’est l’horreur et il va falloir trouver des solutions permanentes [...] Ça pourrait faire partie des raisons si éventuellement je décidais de ne pas me représenter en politique. Ça serait à cause du transport aérien », a-t-elle expliqué en marge d’une conférence de presse virtuelle à propos du plus récent budget fédéral.

Assurance-emploi et redécoupage

Questionnée sur son récent passage devant le Comité permanent des procédures de la Chambre des communes afin d’éviter de perdre la circonscription d’Avignon-La Mitis-Matane-Matapédia, Diane Lebouthillier a tenu à préciser que sa suggestion de redécoupage électoral visant à inclure la MRC d’Avignon dans un super comté gaspésien en retirant celle de La Matanie n’était pas un désaveu envers le front commun avec des collègues de différents partis de l’Est-du-Québec demandant le statu quo. « Il y a une chose que j’ai apprise depuis que je suis en politique, c’est qu’avant de te faire organiser, t’es mieux de t’organiser et proposer des choses », lance-t-elle d’emblée.

La députée et ministre dit toujours soutenir le maintien des limites actuelles en premier lieu. « Je reste au plan A de statu quo, mais il y a ce plan B pour une solution intelligente », ajoute-t-elle en rappelant que sa circonscription est la seule au Canada qui doit traverser deux autres provinces pour atteindre l’une de ses parties en voiture, à savoir le Nouveau-Brunswick et l’Île-du-Prince-Édouard pour atteindre le traversier de Souris vers les Îles-de-la-Madeleine.

Quant à la réforme de l’assurance-emploi, Diane Lebouthillier indique qu’un budget fédéral n’est pas l’endroit approprié pour une telle annonce et espère toujours voir sa consœur Carla Qualttrough, ministre de l’Emploi, montrer ses couleurs le plus rapidement possible. « Est-ce que c’est parfait présentement? Non. Est-ce qu’on doit avoir une réforme? Oui. Moi aussi j’ai hâte. On peut et on doit faire mieux. Et pour moi l’objectif a toujours été clair, ce n’est pas de valoriser l’assurance-emploi, mais de valoriser le travail. La situation économique s’est améliorée depuis 2015 : plus de gens travaillent et il y a une pénurie de main-d’œuvre », conclut-elle.