Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Économique

Retour

03 mars 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

La TDLG victime du transport aérien

GASPÉ

Aéroport

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Les vols en provenance de Montréal vers l’aéroport Michel-Pouliot ont été annulés du 2 au 5 mars, ce qui a causé des maux de tête à l’organisation de la TDLG.

Mauvaise surprise pour plusieurs participants de la TDLG qui devaient se rendre jusqu’à Gaspé par la voie des airs. Sans aucun préavis et à quelques jours du début de l’événement, leur vol a tout simplement été annulé.

La nouvelle a d’abord été rapportée par Radio-Gaspésie, où la cofondatrice et présidente de l’événement, Claudine Roy, expliquait que tous les vols de Pascan au départ de Montréal-Trudeau vers Gaspé avaient été annulés du 2 au 5 mars. La TDLG hivernale se tient du 5 au 11 mars, avec à son bord quelques participants provenant de l’Angleterre, de France et des États-Unis. Aucun vol n’était offert non plus à partir de l’aéroport de Saint-Hubert.

Résultat des courses, une quinzaine de personnes ont tout simplement décidé de tirer un trait sur leur expédition. La TDLG de cette année – qui redémarrait après deux ans d’arrêt – avait limité les inscriptions à une centaine afin de bien réarmer la machine. Le problème de transport a ainsi amputé d’un seul coup la participation de 15%. « D’un point de vue logistique et transport, c’est ma pire TDLG depuis 20 ans. On est dans un cul-de-sac », explique Claudine Roy lorsque rejointe par téléphone.

Cette dernière ajoute que ce ne sont pas tous les participants qui peuvent en un claquement de doigt modifier leur horaire. En transport en commun, le seul trajet quotidien de Montréal en autocar prend au bas mot une quinzaine d’heures et le service de nolisement chez Keolis a été supprimé pendant la pandémie, précise la Gaspésienne. Le train n’est quant à lui plus disponible après Matapédia depuis 2013. Et tous ne sont pas à l’aise non plus de faire autant de route en peu de temps avec leur véhicule.

Claudine Roy.

©Photo Archives

Claudine Roy.

Limiter les dégâts

 

Claudine Roy a donc activé ses contacts pour se dénicher deux anciens chauffeurs d’autocars et louer quelques véhicules, dont un autobus scolaire. « Je n’ai jamais vu ça. De gérer ça à quelques jours du départ, c’est quelque chose. Beaucoup ont annulé leur venue. Ce n’est pas tout le monde qui est prêt à faire 1000 kilomètres en voiture, parfois électrique. Et on peut les comprendre. Les routes sont super maganées et ça ne te tente pas nécessairement quand tu t’attends à faire quelques heures en avion. »

Au moment d’écrire ces lignes, rien non plus n’était encore assuré pour les vols de retour. Et le problème du transport aérien régional ne touche évidemment pas que le tourisme. Une gynécologue itinérante qui devait se rendre à Gaspé est récemment arrivée à son poste de travail avec ... 28 heures de retard.

« Ce qu’on veut, c’est d’avoir du service. Il faut faire quelque chose, ç’a aucun sens. On parle d’un troisième lien à 12 milliards, mais on n’est pas capable d’avoir de vols sur Gaspé. Après toutes ces années où on travaille pour le développement de notre coin de pays, c’est là qu’on est rendus avec le transport », conclut Claudine Roy, qui n’exclut pas de faire entendre sa voix plus fortement dans ce dossier lorsque sa TDLG sera terminée.

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média