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02 mars 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Une annonce dans les prochains mois pour la pêche au sébaste

GASPÉ

Joyce Murray

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Joyce Murray.

De passage en Gaspésie, la ministre des Pêches, des Océans et de la Garde côtière canadienne, Joyce Murray, a indiqué qu’une annonce pourrait être faite dans les prochains mois quant à l’ouverture de la pêche commerciale au sébaste.

Le poisson rouge est frappé d’un moratoire au Québec depuis 1995, mais les stocks ont connu une explosion démographique dans les 15 dernières années dans le golfe Saint-Laurent. Suffisamment pour que plusieurs pêcheurs et industriels lorgnent vers cette activité qui pourrait dans une certaine mesure venir en relève à la crevette nordique, dont la biomasse suit la tendance inverse.

La ministre Murray indique ne pas être prête à une annonce officielle et dit ne pas vouloir brûler les étapes après plus de 25 ans de moratoire, mais que les démarches se poursuivent à ce sujet dans les coulisses. « Nous travaillons étroitement avec les représentants des pêcheurs variés pour entendre leurs perspectives et j’ai hâte de pouvoir annoncer une date de retour [pour le sébaste]. Une date devrait être annoncée dans les mois à venir », explique-t-elle.

Il est raisonnable de supposer qu’aucune sortie en mer ne sera au calendrier pour 2023, mais certains espèrent pouvoir prendre le large dès 2024. Le député de Gaspé Stéphane Sainte-Croix abonde dans le même sens en espérant une annonce imminente. « On rappelle aussi à Mme Murray l’importance des quotas du Québec. C’est un moment attendu avec impatience dans les communautés, mais on est confiants de réussir à s’entendre. »

Au moment du moratoire, la part historique des quotas pour le Québec était de 33,2% dans les eaux du golfe Saint-Laurent, donc près du tiers du total canadien. De ce nombre, une corporation des Îles-de-la-Madeleine détenait 74% des parts de quotas, alors que les pêcheurs semi-hauturiers s’en partageaient 14% et que les pêcheurs côtiers en avaient 10%. Restera donc aussi à voir comment le gâteau sera réparti lors d’une éventuelle ouverture commerciale.

« C’est un enjeu très important et complexe. Plusieurs provinces s’impliquent dans la pêche au sébaste. Pour l’encadrement des permis et des quotas, c’est quelque chose qu’on est en train d’avoir. On a des consultations présentement avec toutes les provinces. Ça doit être équitable pour tous. J’ajoute que les engins de pêche ne doivent pas être dommageables pour les écosystèmes. On sait que pour les pêcheurs et tout le monde, c’est en enjeu important », précise Joyce Murray, qui rappelle du même coup l’importance de créer une pêche durable.

La députée et ministre Diane Lebouthillier ajoute pour sa part que des industriels de sa circonscription ont déjà levé la main pour transformer le sébaste. Elle se dit consciente que la prévisibilité est importante et que des discussions sont déjà bien entamées, ajoutant que la taille du sébaste – jugé un peu petite – entrerait dans l’équation présentement, ce que confirment quelques acteurs du milieu interrogés sur la question.

Près de 2,8 M$ pour l’innovation

 

Joyce Murray, Stéphane Sainte-Croix et Diane Lebouthillier étaient réunis jeudi avant-midi au Musée de la Gaspésie afin d’annoncer une nouvelle ronde de financement dans le Fonds des pêches du Québec, mis sur pied pour stimuler l’innovation.

Ce sont ainsi près de 2,8 millions de dollars qui sont injectés par l’entremise d’une quinzaine de projets, dont 12 en Gaspésie. La part du lion revient à Merinov qui obtient un peu plus de 1,5 million. L’argent servira spécifiquement à trouver de nouveaux débouchés de valorisation à l’industrie des algues. La moitié des autres projets visent l’acquisition d’un système de surveillance pour permettre de superviser plusieurs paramètres des navires.

En date du 13 janvier, les projets approuvés dans le cadre du programme totalisaient un montant de 17,3 millions de dollars. Les sommes annoncées jeudi font grimper la somme à 20,1 millions sur une enveloppe totale de 42,8 millions de dollars. Le Fonds des pêches du Québec prendra fin le 31 mars 2024. L’argent est géré conjointement par le fédéral (70%) et le provincial (30%). Les deux paliers discutent actuellement pour reconduire le fonds sur deux autres années, jusqu’au 31 mars 2026.

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