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02 mars 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Plus de 1,5 M$ à Merinov pour développer la filière des algues

GASPÉ

Algues

©Photo fournie par Merinov

Le secteur des macroalgues n’est la principale activité que de 20 à 30% des entreprises du Québec.

Depuis quelques années, les algues ont la cote et pas seulement dans les sushis sous forme de feuilles de nori.

Une quinzaine de variétés sont mises en valeur dans le cadre de Fourchette bleue et des entrepreneurs tels que Antoine Nicolas démocratisent la ressource, qui se retrouve souvent sur les tables des plus grands restaurants de la province.

Mais le potentiel reste immense. L’industrie demeure somme toute fragile et peu diversifiée avec des produits destinés essentiellement à l’alimentation et à l’horticulture. Depuis près de trois ans, Merinov planche sur le projet Innovalgue qui vise essentiellement à trouver des valeurs ajoutées à la filière algale. Le Fonds des pêches du Québec vient d’annoncer une somme de plus de 1,5 million de dollars afin de poursuivre les différents travaux de recherche.

« C’est un domaine en développement très rapide au Canada et dans le monde. C’est en émergence au Québec. Quand le secteur sera développé, il va falloir trouver des débouchés à valeurs ajoutées. On pense souvent à l’alimentation humaine, mais il y a plein d’autres potentiels comme les cosmétiques, les produits neutraceutiques ou les biomatériaux. C’est tout un secteur à explorer », explique le directeur général de Merinov, David Courtemanche.

Travail d’équipe

 

Le plus important centre intégré de recherche appliquée dans les domaines de la pêche, de l’aquaculture, de la transformation et de la valorisation des produits aquatiques au Canada travaille d’ailleurs sur la production d’algues depuis environ un an, conjointement avec Pêches et Océans Canada et le MAPAQ. « Pour produire mieux, produire plus et des produits diversifiés », résume David Courtemanche.

Pour les plus férus, les espèces ciblées sont l’Ascophyllum nodosum (goémon noir), la Saccharina latissima (laminaire sucrée), l’Agarum clathratsum (agar criblé), la Palmaria palmata (main de mer palmée) et l’Alaria esculenta (wakamé de l’Atlantique).

Innovalgue prévoit aussi l’amélioration des connaissances sur la composition des algues du Québec, l’extraction « verte » de leurs composés actifs et la démonstration de leurs effets positifs sur la santé et le bien-être à l’échelle laboratoire. Merinov coordonne ce projet et assurera l’expertise en algoculture et en fractionnement.

Plusieurs partenaires scientifiques mettent d’ailleurs l’épaule à la roue, dont le Centre de recherche sur les biotechnologies marines (CRBM), les centres de recherche et de transfert de technologies TransBIOtech et Kemitek, ainsi que l’Institut sur la nutrition et les aliments fonctionnels (INAF) de l’Université Laval.

« De grands programmes de recherche sont lancés partout dans le monde pour explorer leur potentiel comme superaliments, désinfectants ou substituts de produits chimiques de synthèse, en plus de leurs propriétés reconnues comme ingrédients sûrs pour les cosmétiques », conclut David Courtemanche.

Selon une étude menée par le Consortium de recherche et innovations en bioprocédés industriels au Québec, la production mondiale des macroalgues a atteint 16,7 millions tonnes de masse humide en 2019. Le même volume devait être atteint en 2022 suite à l’arrêt pandémique et la croissance devrait être continue pour atteindre 23,8 millions de tonnes en 2026, soit un taux de croissance annuel composé de 7,8%. Les revenus mondiaux devraient dépasser les 6 milliards en 2023.

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