Une des conséquences directes est que les interlocuteurs n’auront plus à s’asseoir autour de la table avec les deux régies intermunicipales de l’énergie du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie et des Îles, ainsi que les MRC de l’Islet et de Montmagny. Tous seront maintenant réunis sous un même toit.

« Ça facilite le travail avec les partenaires privés d’être regroupés sous une seule entité, pour les suivis de projet notamment. Au lieu d’avoir affaire à quatre véhicules, il n’y en a qu’un. L’opération, le développement et la réalisation des projets, ça va se faire par l’Alliance avec des promoteurs privés. Les mises de fonds elles vont arriver avec les Régies et les MRC. De cette façon, nous nous donnons les moyens de nos ambitions », explique le président, Michel Lagacé.

Rappelons que l’Alliance de l’énergie de l’Est redistribue annuellement environ 13,5 millions de dollars aux municipalités qui sont impliquées dans le partenariat des parcs éoliens Roncevaux et Nicolas-Riou. Ces deux projets totalisent 300 mégawatts (MW) et sont possédés à part égales de 50% avec des promoteurs privés.

Aujourd’hui, l’Alliance de l’énergie de l’Est regroupe 209 communautés et territoires, dont 16 MRC, de Montmagny jusqu'aux Îles-de-la-Madeleine, ainsi que la Première Nation Wolastoqiyik Wahsipekuk (autrefois appelée Première Nation Malécite de Viger).

Par ailleurs, si Québec a annoncé ses couleurs en fin d’année avec l’annonce de nouveaux appels d’offres pour 4000 MW d’énergie éolienne d’ici 2027, ce nombre pourrait être appelé à augmenter selon les échos entendus par Michel Lagacé. « Ce qu’on entend, c’est que ça pourrait éventuellement s’amplifier jusqu’à 10 000 mégawatts alors on voit que ce sont passablement d’investissements qui vont se faire au Québec », se réjouit-il.

Quant aux goulots d’étranglement sur les lignes de transport afin de réacheminer l’électricité dans le réseau, le problème n’est pas circonscrit à l’Est-du-Québec et François Legault a déjà indiqué l’an dernier en entrevue éditoriale avec le Gaspésie Nouvelles que cet enjeu ne serait pas un facteur afin de choisir quels projets éoliens seraient retenus dans le cadre des plus récents appels d’offres.

« Ce qu’Hydro-Québec nous dit, c’est qu’il y a encore un peu de place sur la ligne de transmission. Mais ils ont le même défi dans les autres régions alors ça ne devrait pas avoir d’impact sur qui sera choisi. Globalement, on considère notamment la question des coûts, la composante de fabrication locale – ce qui va les aider [NDLR : l’Alliance éolienne de l’Est, à l’époque] – et celle du pourcentage du projet détenu par les MRC ou la communauté. On coche beaucoup de cases. Moi je pense qu’ils sont très bien positionnés », expliquait le premier ministre.

Dans tous les cas, l’Alliance de l’énergie de l’Est se dit prête à répondre à la demande. À noter que Simon Deschênes, président de la Régie intermunicipale de l'énergie Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine, Bruno Paradis, préfet de La Mitis, Daniel Côté, préfet de La Côte-de-Gaspé et accessoirement président de l’Union des municipalités du Québec, ainsi que Jocelyne Caron et Anne Caron, respectivement préfète de Montmagny et de L’Islet, siègent à la nouvelle Alliance.