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10 février 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

La Ville et le syndicat se renvoient la balle

CHANDLER

Syndicat Chandler

©Photo fournie par la CSN

La convention collective est échue depuis le 31 décembre 2021.

La trentaine d’employés syndiqués de Chandler affiliés à la CSN ont unanimement voté pour des moyens de pression afin d’en arriver à un renouvellement de convention collective, échue depuis le 31 décembre 2021. La grève est exclue à ce point des négociations.

Par communiqué, le syndicat a dénoncé ce qu’elle qualifie de « manque de sérieux et de désorganisation » au sein de la Ville de Chandler, ainsi que « le non-respect presque systématique des dates de négociation fixées », ce qui serait selon eux l’étincelle qui aurait allumé le brasier de la mobilisation.

« Nos salariés sont très inquiets que la ville prenne la négociation du renouvellement de la convention collective si peu au sérieux, la hausse des prix a un effet direct dans les poches de nos membres. La ville doit prendre en compte l’attraction et la rétention de notre main-d’œuvre », explique Lisa Cyr, la présidente du Syndicat des employés municipaux de la ville de Chandler (CSN).

Sortie surprise

 

Cette sortie a quelque peu médusé le maire Gilles Daraîche, qui tient à rappeler que c’est plutôt la partie syndicale qui s’est désistée des rendez-vous de négociation inscrites au calendrier. « Il y avait deux rencontres de prévues. La partie patronale était là, mais c’est le syndicat qui a annulé ces rencontres; ce n’est pas nous », précise le maire.

Ce dernier ajoute que d’autres rondes de négociation ont eu lieu par la suite en décembre, en janvier et qu’une autre est au programme cette semaine. « Je ne sais pas de quelle façon on n’est pas disponibles et qui est désorganisé. »

Les premières demandes syndicales ont été déposées le 26 mai 2022. Gilles Daraîche ne prévoyait pas une sortie publique du syndicat. « C’est petit Chandler et je pense qu’on a intérêt à se parler. Je ne comprends pas que la partie syndicale n’est pas venue nous voir pour en parler clairement », renchérit-il.

De son côté, le syndicat fait valoir les arguments d’attractivité de la main-d’œuvre et du caractère inflationniste du contexte économique actuel pour s’entendre le plus rapidement possible sur un nouveau contrat de travail. « La ville de Chandler doit comprendre, comme plusieurs autres l’ont déjà compris : qu’il faut compenser par des augmentations légitimes, la hausse du coût de la vie, dans les poches de ses salariés municipaux. Le manque de main-d’œuvre est dans tous les domaines, les municipalités doivent être proactives pour compétitionner les autres employeurs », estime Serge St-Pierre, président du Conseil central de la Gaspésie et des Îles-de-la-Madeleine.

Le maire Daraîche entend bien les préoccupations des travailleurs, mais rappelle aussi que le conseil municipal doit agir dans les intérêts financiers de la ville. « On a à cœur notre main-d’œuvre, mais on a aussi à cœur notre contribuable et sa capacité de payer. Les négociations syndicales ce n’est pas un chèque en blanc et on ne peut pas donner ce qu’on n’a pas », conclut-il.

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