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06 février 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Faire découvrir l’aquaponie un étudiant à la fois

GRANDE-RIVIÈRE

Aquaponie

©Photo fournie par le Cégep de la Gaspésie et des Îles

L’aquaponie est la culture intégrée de plantes et d’animaux aquatiques.

Depuis l’an dernier, près de 130 jeunes des classes de 4e et de 5e secondaires des Îles-de-la-Madeleine, de Grande-Rivière et de Chandler ont réalisé différentes expérimentations en science à l’aide de projets liés avec l’aquaponie.

Des élèves stagiaires du Cégep de la Gaspésie et des Îles, accompagnés de deux membres du personnel enseignant, ont bâti ces projets avec des notions qui touchent plusieurs matières scientifiques.

Lisandre Gilmore-Solomon, enseignante en biologie au campus des Îles-de-la-Madeleine, et Pierre-Olivier Fontaine, enseignant en aquaculture à l’École des pêches et de l’aquaculture du Québec (ÉPAQ), s’investissent dans ce projet scientifique depuis 2021.

L’aquaponie est la culture intégrée de plantes et d’animaux aquatiques. Les déchets des animaux aquatiques sont transformés par des bactéries afin d’être accessibles aux plantes, qui s’en nourriront. « Il faut savoir qu’on monte un petit système aquaponique de A à Z. Lors de la réalisation d’expériences, on étudie une multitude de notions biologiques, chimiques, mathématiques, physiques et d’ingénierie. Pour les jeunes, ça devient un défi stimulant de mieux comprendre les interactions avec les concepts scientifiques », explique Pierre-Olivier Fontaine. Les élèves peuvent suivre l’évolution du projet chaque jour d’école, car les systèmes sont hébergés dans les classes.

Vers l’autosuffiance régionale

 

Cette année, trois élèves stagiaires du cégep réalisent avec leurs enseignants la programmation des ateliers et les présentations en classe. « Les ateliers sont liés avec des notions en fonction du cours et du niveau visé. On peut, par exemple, projeter des documentaires d’actualité, prévoir diverses manipulations comme planter des graines, faire flotter un radeau avec des plantes dans un système aquaponique, prendre des mesures sur les plantes, identifier des carences. Ces activités sont toujours en lien avec la thématique centrale de l’aquaponie », poursuit Lisandre Gilmore-Solomon.

Ce genre d’initiative s’inscrit dans une démarche visant le développement de l’autosuffisance régionale et la production alimentaire en circuit court. Les jeunes sont également sensibilisés et exposés à divers types de carrières scientifiques possibles et aux objectifs de développement durable (ODD). Le projet se poursuivra cet hiver avec des ateliers offerts dès la deuxième année de secondaire à la polyvalente des Îles.

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