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25 janvier 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Transport aérien régional : « tout doit être remis sur la table »

GASPÉ

Avion

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Une étude de 2017 commandée par l’l'UMQ indiquait que les Québécois payaient 55 % plus cher que les autres Canadiens pour des trajets aériens similaires.

L’enjeu du transport aérien régional sera débattu pour une énième fois.

Plusieurs histoires ont défrayé la manchette dans les derniers mois. Autre tuile, c’est la fin des vols directs entre Mont-Joli et Montréal depuis novembre. Le service régional s’étiole et le programme de billets à 500$ n’a pas eu l’effet escompté jusqu’ici.

C’est du moins l’avis de l’Union des municipalités du Québec (UMQ), qui demande une rencontre rapide du groupe d’intervention sur la relance des services aériens régionaux pour faire le bilan des retombées des mesures gouvernementales mises en place au courant des dernières années.

« On le constate partout, il n’y a plus de garantie de desserte. Nous faisons face, par exemple, à des horaires variables, à des annulations fréquentes de vols et à des restrictions d’équipages. Nous avons un grand territoire, c’est important de connecter nos régions, mais aussi d’assurer le transport médical. Le gouvernement du Québec a été au rendez-vous au cours des dernières années. Maintenant, nous devons collectivement faire le bilan et identifier les prochaines étapes pour améliorer l’offre de services aériens dans nos régions », remarque le président de l’UMQ, Daniel Côté.

Une étude de 2017 commandée par l’organisation indiquait par ailleurs que les Québécois payaient 55 % plus cher que les autres Canadiens pour des trajets aériens similaires, en raison des monopoles et des frais d'atterrissage facturés par les aéroports régionaux.

Oreille attentive

 

Le sujet a été discuté avec l’adjoint gouvernemental de la ministre des Transports et de la Mobilité durable et responsable du volet du transport aérien régional, Yves Montigny. Ce dernier aura certainement une oreille attentive de son gouvernement, lui qui siégeait au Comité sur le transport aérien de l’UMQ lorsqu’il était maire de Baie-Comeau.

En 2018, il indiquait que le gouvernement du Québec devait comprendre que le transport aérien en région n’est pas un produit de luxe. « Le Québec, c’est grand et l’occupation de territoire entraîne des coûts dont l’ensemble des Québécois doit assumer une partie de la facture », affirmait-il à l’époque selon ce que rapportait le journal nord-côtier Le Manic, rappelant du même coup que tous les Québécois paient pour le métro ou les autoroutes des grands centres.

« Durant la pandémie, nous avons travaillé avec plusieurs groupes économiques pour proposer un nouveau modèle d’affaires visant à répondre au bris de service, ajoute la présidente du Comité sur le transport aérien de l’UMQ, Manon Cyr. Avec le gouvernement, le groupe d’intervention a fait des choix qu’il jugeait les plus appropriés dans le contexte. Aujourd’hui, on constate que le transport aérien régional ne répond plus aux attentes et aux besoins de nos populations. Tous les acteurs du transport aérien doivent se réunir pour identifier ce qui fonctionne et ce qui ne fonctionne pas, tout en se mettant en mode solution. Pour l’UMQ, tout doit être remis sur la table. »

Modèle à revoir

 

En août 2020, un mémoire sur le transport aérien régional cosigné par la Fédération des chambres de commerce, l’Alliance de l’industrie touristique et l’UMQ soutenait que le modèle d’affaires actuel en libre concurrence ne fonctionnait pas et recommandait plutôt un modèle réglementé et concurrentiel utilisant les transporteurs privés.

Selon cette approche, les gouvernements et les partenaires instaurent un encadrement des liaisons aériennes régionales. Une régie pourrait être créée pour s’en occuper. Les routes du ciel sont ensuite attribuées à un transporteur, selon le principe d’appel d’offre public, auquel les transporteurs soumissionnent pour obtenir la licence d’exploitation. Le transporteur a l’exclusivité de cette route, qui est assujettie à des conditions de pratiques commerciales en termes de tarifs, de fréquence, de fiabilité, de qualité et d’accessibilité des vols. Des prix planchers et des prix plafonds pourraient être appliqués. Les revenus de billets iraient à la régie, qui elle paierait le transporteur pour les services offerts

Du côté de la Régie intermunicipale de l’aéroport régional de Mont-Joli, on penche plutôt pour mettre sur pied l’entreprise parapublique Régionair. La coopérative TREQ n’a quant à elle plus donné signe de vie depuis le report de son assemblée générale annuelle 2022.

Commentaires

26 janvier 2023

Gagnon Roger

L'avion.. Même la Norvège aux chars à batteries a compris que c'était une mauvaise solution. Un ti pays de 5 millions d'habitants qui a décidé d'autoroutes du nord au sud, de l'est à l'ouest à coup de dizaines de $milliards. Ok, eux ils se servent de leur pétrole pour le développement des régions car ils ont une politique de renouvellement des régions.

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