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25 janvier 2023

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

La Bretagne comme inspiration pour la pêche au chalut

GRANDE-RIVIÈRE

Allo JP

La mission veut s’inspirer des équipements de pointe développés en Bretagne par pour les implanter au Canada, afin de rendre la pêche à la crevette nordique et au sébaste plus rentables et écologiques.

Une délégation gaspésienne et madelinienne est en Bretagne jusqu’au 27 janvier pour découvrir les plus récentes innovations touchant les chaluts.

Les chercheurs, techniciens et pêcheurs qui sont en sol français espèrent déterminer quels équipements et quelles technologies pourraient être adaptés aux réalités québécoises.

Pour les pêcheurs, l’objectif est de savoir s’il est possible d’améliorer leur pratique avec des chaluts plus performants et respectueux de l’environnement. Assurer en temps réel un suivi du chalut pour le rendre plus sélectif grâce à l’intelligence artificielle est l’une des voies étudiées. Le tout permettrait d’éviter les prises accidentelles, à la fois pour les crevettiers, mais aussi pour une possible reprise de la pêche commerciale au sébaste, un poisson de fonds en eaux profondes.

Certains pêcheurs ont d’ailleurs pris les devants, en témoigne le bateau livré récemment par le Chantier Naval de Forillon aux Pêcheries Michel Turbide, qui sera destiné pour le crabe et le sébaste. Les estimations de 2021 font état de 2,8 millions de tonnes de sébaste dans le Saint-Laurent.

Développer des partenariats

 

Pour revenir en Bretagne, les participants de cette mission pourraient notamment en arriver à rehausser la précision des équipements de capture. « Des chercheurs de l'Institut français de recherche pour l'exploitation de la mer [Ifremer] travaillent sur un chalut qui se relève à l’aide de caméras lorsqu’il n’y a pas de banc de poissons pour éviter les contacts inutiles avec les fonds marins lorsqu’il n’y a rien à pêcher, et cela représente une innovation importante dont on pourrait s’inspirer pour nos pêches », explique le chercheur industriel chez Merinov, Damien Grelon.

L’Association des Capitaines Propriétaires de la Gaspésie, l’Association de gestion halieutique autochtone Mi’gmaq et Wolastoqey et le Centre de robotique et de vision industrielles sont aussi de ce voyage outre-Atlantique.

Cette mission s’inscrit dans le mandat de Merinov – qui coordonne le tout – d’assurer une veille technologique afin de déterminer les techniques et les équipements de pêche innovants utilisés ailleurs dans le monde et qui permettraient d’améliorer la rentabilité et de diminuer l’empreinte environnementale des pêches canadiennes.

« Nous voulons, tout comme les autres membres de cette mission, profiter de ces rencontres pour développer des partenariats commerciaux et scientifiques », ajoute le chercheur industriel et responsable du centre d’expertise en technologies des pêches chez Merinov, Jérôme Laurent.

Ultimement, l’organisation et ses partenaires veulent démarrer un projet d’engin de pêche innovant qui répondrait aux exigences des pêches canadiennes et inspiré des façons de faire bretonnes avec des équipements plus sélectifs, confectionnés avec des matériaux modernes afin d’assurer une reprise de la pêche au sébaste qui serait rentable et écoresponsable. 

En plus de l’Ifremer, la délégation québécoise visitera le fabriquant de filets de pêche Le Drezen, ainsi que les entreprises Marport R et D et le fabriquant de panneaux de chalut Morgère. Des arrêts sont également prévus à Brest, Treffiagat, Lorient et Saint-Malo.

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