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29 septembre 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Le nettoyage aux frais du propriétaire selon le ministère de l’Environnement

CHANDLER

Dubuc

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Une partie de la cheminée en pierre se retrouve maintenant sur la plage.

La responsabilité de ramasser les débris provenant du Château Dubuc incombe au propriétaire du bâtiment. C’est ce que confirme le ministère de l’Environnement et de la Lutte contre les changements climatiques (MELCC) dans un courriel envoyé au Gaspésie Nouvelles.

Samedi, les fortes vagues accompagnant la tempête Fiona ont eu raison du Château Dubuc, déjà fragile, qui avait plutôt l’air d’un château de carte lorsqu’il s’est écroulé sur la plage ainsi que sur le terrain de Michel St-Pierre.

Des rafales allant jusqu’à 100 km/h ont été enregistrées à la station météorologique la plus près, à Cap d’Espoir, créant des vagues particulièrement destructrices. La tempête a été le dernier clou dans le cercueil de ce qui était le dernier témoin de l’époque industrielle de Chandler.

Une partie des débris a été ramassée sur le terrain, mais d’autres jonchent maintenant la plage, qui s’est considérablement étirée en raison de l’érosion des berges. « Peu importe à qui appartient le fond du terrain sur lequel se retrouvent les débris du Château Dubuc, il appartient au propriétaire de ce bâtiment de récupérer les débris provenant de son bâtiment [...] S’il refuse ou néglige de ramasser les débris, il appartiendra à la ville d’évaluer les suites », indique Ghizlane Behdaoui, conseillère en communications et porte-parole régionale pour le MELCC.

Le ministère a donc référé ce dossier à la Ville de Chandler pour la suite et pour qu’elle veille à ce que le propriétaire récupère les débris sur sa propriété et la plage, dans les meilleurs délais. La Ville de Chandler a déjà émis un constat d’infraction de 1200$.

« Il n’y a rien de plus triste que ça, de voir partir le Château à la mer. Avec une prochaine tempête, le reste peut aussi suivre, d’où l’importance de ramasser », explique le maire Gilles Daraîche.

Croisé mercredi sur son terrain, Michel St-Pierre était toujours amer envers ceux qui ont refusé d’octroyer des aides financières au fil du temps afin de déplacer le Château Dubuc à l’abri des intempéries. « C’est un scandale cette perte-là. Personne n’a réagi. J’ai essayé d’avoir de l’aide de partout, mais il y a seulement l’ancienne mairesse [Louisette Langlois] qui a essayé de travailler le dossier. Le gouvernement du Québec nous a niaisé pour passer le temps et maintenant il est trop tard », s’insurge-t-il.

« J’ai aucune idée à qui appartient la plage. Mais est-ce que les gens aux Îles-de-la-Madeleine vont nettoyer la leur à leurs frais ou au contraire le gouvernement va payer pour ramasser tout ça? Je n’ai plus d’argent à 75 ans et je dois travailler encore à plein temps. Mon fonds de pension, il est sur la plage », conclut Michel St-Pierre.

À lire dans notre édition papier, le récit complet de la saga du Château Dubuc.

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