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20 septembre 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Aréna d’abord, complexe multisports ensuite

GASPÉ

Gaspé aréna

©Image fournie par la Ville de Gaspé

L’esquisse du complexe multisports présentée par la Ville de Gaspé en 2019.

Le conseil municipal de Gaspé a adopté hier soir un règlement d’emprunt de 2,3 millions de dollars pour réaliser les plans et devis d’un futur aréna.

Même si aucun programme de subvention n’a encore été officiellement annoncé pour des projets d’infrastructures comme les arénas, on fait le pari que d’avancer dans ce dossier sera payant à long terme. Certaines enveloppes permettent de rembourser rétroactivement les frais engagés. « Ça arrive de plus en plus souvent. On croise les doigts pour en récupérer une partie, mais sinon on se les paiera. Mais on sait que si on a les plans et devis dans nos poches, ça va nous donner plus de points au classement lorsque viendra le temps d’avoir une aide financière pour l’aréna », explique le maire Daniel Côté.

Le plus récent Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives (PAFIRS) était doté d’une enveloppe de 294 millions de dollars. Les demandes avaient cependant explosé et 1,2 milliard de projets avaient été laissés sur la table faute de financement adéquat, dont celui de Gaspé. Une nouvelle mouture d’un programme similaire serait cependant dans les cartons selon ce que l’on entend en coulisse et les villes devront être prêtes à saisir la balle au bond le moment venu. « On veut se positionner et avoir une longueur d’avance. On se donne les coudées franches », précise Daniel Côté.

Deux phases, 30 millions

 

Le règlement d’emprunt de 2,3 millions de dollars est pour la phase aréna uniquement. Le projet de complexe multisports est maintenant scindé en deux parties distinctes. La portion aréna avec salles multifonctionnelles dans un premier temps, puis une surface synthétique et des plateaux sportifs dans une seconde phase. Le terrain visé est toujours celui derrière la polyvalente C.-E.-Pouliot.

« On le phase pour que ce soit plus digestible et que ça respecte la capacité de payer des citoyens. Stratégiquement, on s’est fait dire que la bouchée qu’on voulait prendre la dernière fois était peut-être un peu trop grosse par rapport à notre poids de population au Québec. Avec une bouchée plus modeste, on aurait plus de chance de se faire dire oui », explique le maire.

En 2019, le complexe multisports dans son ensemble était évalué à environ 18 millions de dollars. Le volet aréna à lui seul était estimé entre 8 et 10 millions. Aujourd’hui, avec l’inflation, la partie aréna pourrait tourner autour de 14 millions de dollars, voire un peu plus. Celle de la surface synthétique et des plateaux sportifs pourrait quant à elle s’élever entre 16 et 18 millions. « Exactement le même projet qu’on avait en 2019 serait estimé aujourd’hui quelque part entre 30 et 32 millions. C’est gros, d’où le scindement en deux », précise Daniel Côté.

Est-ce que l’acceptation hypothétique de la première phase pour un aréna risque toutefois de plomber les envies des décideurs de délier les cordons de la bourse pour une éventuelle deuxième phase plus tard? « C’est un risque. Comme c’est un risque de proposer encore une fois une trop grosse bouchée et de se faire dire qu’on est trop gourmands et qu’on n’ait même pas d’aréna. C’est un risque calculé. J’entends les gens qui veulent qu’on règle le dossier de l’aréna. On ne veut pas encore se faire dire non », estime le premier magistrat. Le centre récréatif Luc-Germain a été construit en 1968.

À noter que la Ville de Gaspé compte réaliser durant l’année 2023 les plans et devis de la phase 1 du complexe sportif et les clubs sportifs seront consultés pour obtenir leurs idées et répondre aux besoins exprimés. Si le gouvernement adopte un programme en 2023, la municipalité sera prête à partir en appel d’offres pour une construction rapide. « Si les astres sont bien alignés, ça nous amènerait vers un début de construction en 2024, mais je ne peux rien promettre. Ça va dépendre des programmes », ajoute Daniel Côté.

Des terrains vacants

 

Restera aussi à voir ce qu’il adviendra des terrains qui seront laissés vacants au centre-ville. Le MTQ déménage actuellement dans ses nouvelles installations dans le parc industriel des Augustines. La Ville croit être en mesure de prendre possession du terrain en 2024, après la déconstruction des bâtiments et la décontamination. Celui de l’actuel aréna se fera évidemment plus tard, lorsque le nouveau bâtiment sera construit. Des consultations publiques devraient être tenues plus tard à ce sujet.

Quant aux désuets terrains de tennis qui sont situés à l’emplacement du futur aréna, aucun plan n’est arrêté pour le moment. « Peut-être qu’on proposera aux citoyens de les aménager au cœur du centre-ville où est le MTQ actuellement. On va continuer d’y réfléchir. Mais c’est clair qu’on va remettre en place des terrains de tennis à proximité du centre-ville ou sinon en plein cœur », conclut Daniel Côté.

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