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14 septembre 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Pour une équipe de LHJMQ à Chandler

CHANDLER

Océanic

©Photo tirée de la page Facebook LHJMQ : Destination Chandler

Plus de 4000 personnes ont assisté aux deux rencontres opposant la formation de Rimouski à celle de Blainville-Boisbriand cette fin de semaine à Chandler.

Si le passage de l’Océanic à Chandler cette fin de semaine servait de coup de songe pour mesurer l’intérêt de la population pour l’implantation permanente d’une équipe de la LHJMQ, le pari aura été réussi. Plus de 4000 personnes ont assisté aux deux rencontres opposant la formation de Rimouski à celle de Blainville-Boisbriand.

Martin Duguay ne s’en cache pas : il veut attirer une équipe de hockey junior majeur en ville. Celui qui est directeur général et cofondateur de Jolifish – une boîte de programmation – y croit sincèrement. Il se dit bien conscient des difficultés à attirer une équipe en Gaspésie et ne rêve pas en couleur. « C’est sérieux et quand même réalisable. On a l’idée en tête depuis un petit bout. La première étape était de prouver qu’on était capables d’accueillir des clubs comme il faut. » C’est maintenant chose faite. La démarche prouve assurément le vif intérêt général de la population.

Le défi principal réside plutôt dans les infrastructures. Les 2000 places assises qu’offre l’aréna de Chandler ne sont pas suffisantes aux yeux de la ligue, qui en exige plutôt 5000, ainsi que des loges corporatives. « L’amphithéâtre, c’est l’irritant numéro un, concède Martin Duguay. J’essaie de faire comprendre que c’est impensable d’en avoir 5000. À part les Remparts de Québec, c’est très rare de voir au-dessus de 3000 partisans. »

Financièrement, selon les calculs du promoteur et de son groupe, la vente de 1500 billets de saison et d’une dizaine de loges corporatives à 10 000$ assurerait en grande partie la viabilité à long terme du projet. « La Gaspésie, c’est une terre promise d’hockey. C’est très réalisable. Ça trouverait même preneur plus vite qu’on pense ». Ailleurs dans la ligue, les billets de saison sont généralement vendus entre 425$ et 600$.

Martin Duguay.

©Photo Jolifish

Martin Duguay.

Éducation et finances

 

Quant à l’équipe, l’idée serait d’acheter une franchise en difficulté ailleurs dans la LHJMQ. Le coût d’une équipe d’expansion est de 5 millions de dollars, ce qui ne semble pas être dans les plans de la ligue de toute façon. Chandler deviendrait le plus petit marché de toute la Ligue canadienne de hockey avec ses 7500 habitants, derrière le Titan d’Acadie-Bathurst qui en compte environ 12 000. L’équipe a attiré en moyenne 1750 spectateurs l’an dernier, ce qui est jugé insuffisant et qui a mené à plusieurs rumeurs de vente dans les derniers mois. Si à Chandler on ajoute les villes de l’axe Gaspé, Percé, Grande-Rivière, Sainte-Thérèse et Port-Daniel-Gascons, le bassin de population est d’environ 32 000 personnes.

Le volet éducatif des futurs joueurs n’inquiète pas outre mesure Martin Duguay. « On est en étroite collaboration avec l’Armada qui nous a donné beaucoup d’informations. Les profs viennent dans l’aréna et y ont une salle de classe. C’est moins complexe qu’on pourrait le penser », juge-t-il.

Bref, l’entrepreneur a fait ses devoirs. Il a d’ailleurs en main un cahier de charges qu’il aimerait bien remettre aux autorités de la ligue d’ici le temps des Fêtes. Il se garde aussi de vouloir mettre la pression sur les épaules des hauts dirigeants de la LHJMQ.

« C’est un rêve et la balle est dans notre camp. On a franchi certaines étapes et il en reste encore beaucoup. On ne se sert pas des médias pour faire pression. On veut juste montrer que c’est possible. »

Le conseil municipal de Chandler semble lui aussi ravi de l’idée, qui pourrait créer 80 emplois les jours de match et 40 emplois directs, même s’il y a encore loin de la coupe aux lèvres évidemment. « C’est sûr qu’on est enthousiastes de voir un projet comme ça. Martin est un maniaque de hockey et il connaît bien les gens du milieu. Si c’est un rêve, on peut se permettre de rêver », conclut le maire Gilles Daraîche.

Le directeur général et cofondateur de Jolifish tient en terminant à remercier les partenaires majeurs que sont E. Gagnon et fils et les Pêcheries Robert Collin, qui ont notamment permis de mettre sur pieds les deux rencontres de l’Océanic cette fin de semaines, ainsi que tous les bénévoles et autres associés qui ont gravité autour de l’initiative, dont le comité exécutif de l’événement.

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