Celles-ci arriveront principalement du Maroc, de l’Algérie, de la Tunisie et du Cameroun, des pays où la proportion de francophones est relativement élevée, selon l’endroit. Des exigences de connaissance du français étaient requises pour faire le saut de ce côté de l’Atlantique.

Les nouvelles arrivantes devraient être déployées équitablement dans les quatre réseaux locaux de santé de la Gaspésie, soit environ une dizaine pour chaque secteur. Elles travailleront initialement comme préposées aux bénéficiaires à temps partiel pendant la première année – pour un maximum de 20 heures par semaine – le temps de terminer leur équivalence dans les différents campus du Cégep de la Gaspésie et des Îles.

Elles pourront ensuite travailler dans le réseau lorsque leur formation sera complétée. Une fois infirmières, elles devront par la suite s’engager minimalement pour trois ans en Gaspésie.

« C’est une super bonne nouvelle pour nous que 42 personnes débarquent pour venir maintenir, voire améliorer nos services dans un contexte de pénurie de main-d’œuvre. Il y aura ensuite tout le processus d’accueil et d’intégration », explique Lou Landry, adjoint au PDG et aux relations avec les médias pour le CISSS de la Gaspésie.

À ce sujet, un programme de jumelage avec des employés sera lancé pour que chaque nouveau travailleur ait une aide immédiate sur le terrain à propos d’une foule d’aspects de la vie courante, au-delà des soins de santé.

Toute la démarche se fait en partenariat avec le ministère de l’Immigration, de la Francisation et de l’Intégration. Le processus d’embauche a été enclenché il y a quelques mois déjà. Même avec l’arrivée de cette main-d’œuvre extérieure, environ 100 infirmières seraient encore nécessaires dans l’ensemble du réseau.

Le défi du logement

 

En pleine crise du logement un peu partout en Gaspésie, le défi sera maintenant d’héberger ces 42 infirmières, qui parfois immigreront avec toute leur famille. Le CISSS de la Gaspésie veut incidemment constituer une banque de logements à louer.

Si certaines ont déjà trouvé chaussure à leur pied, d’autres devront rapidement dénicher un toit. « On a espoir qu’avec cet avis lancé aujourd’hui, ça va bouger et qu’on va réussir à combler les besoins, mais c’est évident que ça demeure un enjeu [...] La mobilisation de toutes et tous pour soutenir leur recherche ou pour offrir des logements est essentielle », ajoute Lou Landry.

Un appel à tous est incidemment lancé. Toute personne ayant connaissance de logements vacants peut communiquer avec Manon Brisebois (manon.brisebois.cisssgaspesie@ssss.gouv.qc.ca / 418 763-2261, poste 3221)