Carrières dans votre région Avis de décèsÉdition Électronique

Recherche

Recherche par terme

Journaliste

Date de parution

_

Catégories

Politique

Retour

26 août 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Une ambitieuse plateforme en 79 points pour l’équipe péquiste de l’Est

GASPÉ

Alexis Deschênes

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Alexis Deschênes (Bonaventure), entouré de Pascal Bérubé (Matapédia-Matane) et Méganne Perry Mélançon (Gaspé).

Éducation, transport, santé, logement, inflation, entrepreneuriat, pêches, culture, environnement : la plateforme régionale dévoilée jeudi matin par les cinq candidats péquistes de l’Est-du-Québec ratisse large, alors que la campagne électorale n’est toujours pas entamée officiellement et que certains partis n’ont toujours pas annoncé leur candidat.

Qu’à cela ne tienne. Réunis jeudi matin au Musée de la Gaspésie, députés sortants et candidats ont présenté les 79 points de leur vaste chantier. Parmi ceux-ci, les enjeux de places en garderie, un dossier cher à Méganne Perry Mélançon qui a déjà porté les intérêts des parents au ministre de la Famille en lui acheminant une vidéo tournée dans la région mettant en lumière les besoins criants vécus sur le terrain.

Cette fois, la délégation péquiste veut compléter le réseau des CPE selon le principe « un enfant, une place », un investissement chiffré à 1,7 milliard de dollar. « Chaque enfant aura sa place en CPE, c’est non-négociable. Il faut y faire un réel virage à 100% », résume la députée de Gaspé.

Elle explique aussi vouloir mettre un frein dans les hébergements de type Airbnb tant que le taux d’inoccupation de 3% –  jugé comme un marché équilibré – ne sera pas atteint, ou encore maintenir le programme AccèsLogis, qui vise à favoriser la réalisation de logements sociaux et communautaires pour les ménages à revenu modeste. Ce programme avait été créé en 1997 par le PQ. « Le logement social, c’est la priorité. Le gouvernement de la CAQ dans son mandat a décidé de ne pas investir dans AccèsLogis et prendre tous les détours pour ne pas parler que ça va disparaître. »

De son côté, Joël Arsenault veut notamment bonifier l’offre en transport. Le Madelinot met de l’avant la PasseClimat, qui pour 365$ par année – l’équivalent d’un dollar par jour – permettrait d’avoir accès à l’ensemble du transport en commun au Québec, incluant les services de traversiers. Un usager de Gaspé pourrait par exemple faire 52 allers-retours par année vers Montréal avec un autocar de Kéolis (Orléans Express) s’il le désire, pour le seul et même prix de 365$. La mesure est évaluée entre 150 et 180 millions de dollars.

« Ce n’est pas une dépense, c’est un investissement. L’idée est audacieuse, mais aussi révolutionnaire et inattaquable sur le plan environnemental pour délaisser notre dépendance totale à la voiture sur une base volontaire. Ça va changer complètement la façon de voyager au Québec », explique-t-il. Pour le transport maritime et aérien, une politique nationale sera déposée pour stimuler l’offre. Une mesure similaire à celle du Programme de réduction des tarifs aériens serait par ailleurs mise sur pied pour le maritime, avec des remboursements pouvant aller jusqu’à 60% selon les régions.

Le train serait quant à lui de retour jusqu’à Gaspé dans l’horizon d’un premier mandat, soit d’ici 2026. « On est encore en train de se battre pour un service minimum qu’est le rail. C’est inadmissible. Le service devrait être fonctionnel au fur et à mesure, dès que le tronçon est prêt à New Richmond, New Carlisle, Chandler, Grande-Rivière. VIA Rail devrait se rendre. Il n’y a rien qui les en empêche alors qu’ils reçoivent des centaines de millions en subventions », tonne Alexis Deschênes, candidat dans Bonaventure.

Ce dernier dit avoir aussi entendu les doléances des citoyens de son comté et, pour contrer l’inflation, propose l’Allocation pouvoir d’achat, qui se déploie sous forme d’un crédit d’impôt remboursable pouvant aller jusqu’à 1000$ par famille.

Plus tôt cette année, lors d’un passage de Paul St-Pierre Plamondon à Gaspé, le PQ s’était aussi engagé à créer un Plan québécois des infrastructures régional avec à la clef un milliard de plus par année pour les régions.

Bien que le Parti québécois ne compte plus que sept députés et qu’il se retrouve parfois au plus bas dans les sondages, Pascal Bérubé ne semble aucunement démonté de la situation, au contraire.

« On est convaincus de ce qu’on avance. Ce ne sont pas que des slogans, mais des enjeux bien concrets. On va faire campagne avec conviction et courage. C’est de ce bois-là que sont faits les candidats et candidats du Parti québécois [...] On parle de Gaspé parfois comme le bout du monde, mais je pense que c’est le début d’une grande mobilisation qui va déferler partout au Québec », conclut le député de Matane-Matapédia.

En rafale : 10 autres points de la plateforme péquiste

 

- Élaborer et mettre en œuvre une politique de développement de l’industrie maricole

- La fin du temps supplémentaire obligatoire chez les infirmières et le recours aux agences

- Décentraliser les services avec le CLSC comme porte d’entrée

- Analyser la faisabilité d’une traverse intra-Québec vers les Îles-de-la-Madeleine

- Prolonger l’autoroute 20 entre Notre-Dame-des-Neiges et Le Bic

- Assurer le plein remboursement des frais de déplacement pour soins médicaux des patients en région

- Tripler l’offre de soins à domicile

- Rattacher les travailleurs étrangers temporaires à une région plutôt qu’à un seul employeur

- Rapatrier la gestion des pêches au Québec

- Soutenir la création d’un observatoire du tourisme

Commentaires

Inscrivez votre commentaire

Politique d'utilisation Politique de confidentialité

Agence Web - Caméléon Média