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16 août 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Protection du caribou : EVP exhorte Ottawa à agir

NOUVELLE

Caribou mont Jacques-Cartier parc national de la Gaspésie

©Stéphane Quintin - Gaspésie Nouvelles

Le caribou montagnard de la Gaspésie est désigné comme espèce menacée depuis 2009 au Québec et en voie de disparition depuis 2003 au Canada.

Environnement Vert Plus (EVP) demande au ministre fédéral de l’environnement, Steven Guilbeault, de tenir parole.

Ce dernier avait envoyé une missive à ses homologues de Québec pour leur signaler son intention d’intervenir pour la protection du caribou – dont celui de la Gaspésie – estimant que la province n’en faisait pas assez; il n’en reste plus qu’entre 32 et 36 dans les Chic-Chocs selon le dernier inventaire aérien. Le caribou montagnard de la Gaspésie est désigné comme espèce menacée depuis 2009 au Québec et en voie de disparition depuis 2003 au Canada.

Le groupe écologiste demande rappelle incidemment à Steven Guilbeault qu’il a l’obligation d’imposer un décret en vertu de la Loi sur les espèces en péril pour protéger les superficies de forêt nécessaires à la survie du caribou de la Gaspésie. EVP demande du même coup la mise en place d’instances décisionnelles citoyennes pour la gestion du territoire forestier ainsi qu’un appui fédéral aux mesures de conservation à mettre en place, jugeant insuffisantes les mesures insitutées à court terme par le ministère des Forêts, de la Faune et des Parcs (MFFP) pour sauver l’espèce. 

« François Legault revendique pour lui-même et quelques fonctionnaires de Québec la compétence exclusive sur la gestion de la forêt de la province. Ces gestionnaires sont responsables de la quasi-extinction de plusieurs hardes de caribou, dont celles de la Gaspésie, au profit des industriels de la forêt. Si le Québec doit avoir la compétence exclusive sur la gestion du territoire forestier, les peuples qui occupent le territoire doivent avoir un droit de veto inaliénable à l’égard de cette compétence », juge Pascal Bergeron, porte-parole d'Environnement Vert Plus.

En plus de l’arrêt des travaux de récolte de bois, l’organisation demande un financement fédéral adéquat pour assurer les mesures de rétablissement appropriées. Ces mesures incluent le projet d’élevage au Bioparc de la Gaspésie couplé à des enclos de renaturalisation dans son habitat essentiel, certains travaux sylvicoles dans l’aire de répartition visant exclusivement le rétablissement de forêts matures typiques de l’habitat du caribou et le contrôle nécessaire des prédateurs.

Plus tôt en mai, le regroupement citoyen Solidarité Gaspésie avait demandé un moratoire sur tous les travaux sylvicoles et forestiers dans l’aire de répartition du caribou de la Gaspésie, ainsi que l’implantation de ce projet pilote d’élevage et de réintroduction du caribou en collaboration avec le Bioparc.

La Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards devrait quant à elle déposer un rapport d’ici la fin du mois à propos des consultations menées dans les derniers mois. Sur le terrain, le MFFP indiquait en début d’année lors d’une mise à jour sur les enclos d’isolement pour les femelles gestantes que les travaux seraient terminés à l’automne en Gaspésie. Les premières bêtes devaient y être à la fin de l’hiver à venir.

« Il sera impossible de ramener la génétique propre au cheptel de la Gaspésie une fois la population éteinte. Les actions du MFFP ont conduit le caribou de la Gaspésie au bord de l’extinction », conclut de son côté Pascal Bergeron.

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