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20 juillet 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Pour faire valoir l’aspect environnemental du retour du train

GASPÉ

Train

©Archives - Gaspésie Nouvelles

Le gouvernement du Québec a racheté le chemin de fer de la Gaspésie en 2015.

Suite au rapport déposé en juin sur l’état du réseau ferroviaire gaspésien, le groupe écologiste Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé prend la balle au bond afin de représenter le volet environnemental pour le retour du train dans la région.  

Après 10 ans de lutte contre l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures et la récente décision du gouvernement du Québec de les interdire sur l’ensemble de son territoire, les membres sont toujours actifs et ont accepté avec enthousiasme la demande faite par le Comité citoyen pour le développement et Solidarité Gaspésie, qui avaient conjointement commandé le rapport. Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé aura pour mission de faire valoir les arguments écologiques du projet.

« Les membres trouvent que c’est un beau dossier et que ça vaut la peine de s’investir. On a accepté le défi. On va analyser tout ce qu’on peut faire pour rendre ce moyen de transport le plus écologique possible et en même temps faire une forme de pression avec la campagne électorale qui s’en vient. On sait qu’on est en urgence climatique et que plus on attend, plus il y a d’émissions de gaz à effet de serre qui se feront », explique Lise Chartrand, présidente et porte-parole d’Ensemble pour l’avenir durable du Grand Gaspé  

Le document présenté le 15 juin par Lelièvre Conseils mettait déjà la table à quelques pistes, comme par exemple qu’un train longue distance offre le meilleur rendement pour transporter des individus – devant la motocyclette – et que les chemins de fer constituent la méthode la plus écoénergétique pour transporter des frets sur terre.

Selon l'Agence de protection de l’environnement des États-Unis, une agence indépendante du gouvernement, les chemins de fer transportent environ 40 % du fret, mais ne représentent que 1,9 % des émissions de gaz à effet de serre liées au transport au sud de la frontière. Un seul train de marchandises peut aussi évidemment remplacer plusieurs centaines de camions, libérant ainsi plus de route pour les automobilistes.

« Il faut aussi compter les routes endommagées. C’est une solution écologique et on a plein de produits ici qu’on ne peut pas expédier par rail [...] C’est quand même pas n’importe quoi qu’on soit en 2022 et qu’on ait pas de trains de passagers entre les grands centres et Gaspé », ajoute Lise Chartrand, faisant référence au fait que la dernière locomotive de VIA Rail a été vue au bout de la péninsule en 2011.

Le train électrique doit aussi être envisagé comme solution vu les objectifs de diminution des GES qu’il faut atteindre, estime enfin l’organisation environnementale, qui précise aura une attention particulière quant à la nature des matières transportées, le bruit produit et les épandages le long de la voie ferrée.

« La transition énergétique, c’est plus que mettre son nom pour avoir une voiture hybride dans deux ou trois ans. Il faut que les gouvernements comprennent que la situation est grave, partout dans le monde; on le voit présentement on est en train de perdre le contrôle », conclut la porte-parole.

Rappelons qu’après un échéancier daté à 2025 pour la fin de la réfection du rail entre Matapédia et Gaspé, le gouvernement du Québec l’a retiré et n’a plus aucun objectif de temps pour le retour des trains jusqu’au bout de la péninsule.

Commentaires

28 juillet 2022

Roger Gagnon

Gaspésie. Même pas 90 000 habitants sur près de 30 000 km carré. Des jeunes exportés ailleurs depuis 60 ans pour leurs études . On devrait commencer par garder les jeunes. Les miracles ça n'existent pas. Il y a eu le train de Roland English(déjà 60 ans), tourné en dérision dans son idée du tour de la Gaspésie par le rail. Et quand un groupe avance/propose/se félicite de la dégradation économique des régions, comme celui cité ici, la disparition du gaspésien est prévisible à moyen terme

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