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07 juillet 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Des nouveaux produits de l’érable signés Gespeg

GASPÉ

Sigewigus

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Claudie Carignan, coordonnatrice de Sigewigus, et Terry Shaw, chef de la Nation micmac de Gespeg.

Le projet a muri, une érablière a vu le jour, puis la sève a coulé. Mercredi, après deux ans d’efforts et de dur labeur, la Nation micmac de Gespeg a présenté le fruit de son travail en lançant officiellement les produits de Sigewigus, le nom officiel de sa nouvelle érablière.

Il y a évidemment le sirop en bouteille et le beurre d’érable. Il y aura aussi du sucre granulé, des bonbons, des noix pralinés et des tartes au sucre. « Les possibilités sont infinies, donc on va travailler à faire toutes sortes de produits », se réjouit Claudie Carignan, la coordonnatrice de Sigewigus.

Pour les curieux, le mot désigne en langue Mi’gmaq la saison du printemps. Sigewigus Tepgunset, ou la lune du printemps, représente le début du cycle annuel du mode de vie Mi’gmaq, durant lequel à l’époque le sucre était produit pour l’année à venir. 

Les premiers produits seront disponibles dès cette fin de semaine aux marchés publics de Gaspé, qui se tiennent cette année à la gare intermodale. Le Site d'interprétation Micmac en aura aussi sous la main. Les marchés d’alimentation locaux seront plus tard approchés.

Cette année, Sigewigus a recueilli 27 barils de 34 gallons grâce à son contingent de 7000 entailles. La production pourrait ultimement doubler puisque l’érablière pourrait aller jusqu’à 15 000. « C’est un produit local, de qualité et authentique. J’en suis particulièrement fière puisqu’il fait revivre les traditions ancestrales du sirop d’érable. On trouve dans ce produit toute la richesse de la culture micmaque », ajoute Claudie Carignan.

Un vieux rêve

 

La Nation micmac de Gespeg avait dans ses cartons ce projet d’érablière depuis longtemps. Le chef Terry Shaw, qui était jadis directeur de la foresterie de la nation, en avait entendu parler à ses débuts dès 2003. Le lancement officiel des produits est donc d’autant plus appréciable.

« On en parlait déjà à ce moment, mais ç’a été mis sur les tablettes pour différentes raisons. Juste avant la COVID, on a fait des études de faisabilité pour voir le potentiel et la faisabilité. Il faut avoir la bonne technologie, le bon équipement afin d’être efficace et avoir le meilleur rendement. Ce n’est pas évident, mais on a pu aller chercher le financement et les compétences pour mener le tout à terme. Nous avons un savoir traditionnel dans le sirop d’érable, mais avec la technologie d’aujourd’hui avec les évaporateurs et l’osmose, c’est complétement différent. C’est un beau projet, durable. »

En tout et partout, les investissements sont chiffrés à 800 000$, incluant les travaux sylvicoles, la construction de l’érablière et la mise en marché. DEC Canada et le Secrétariat aux affaires autochtones ont respectivement injecté 200 000$ et 270 000$.

Sigewigus permet le maintien en emploi de trois personnes. L’érablière est située à environ 5 kilomètres à vol d’oiseau derrière le centre communautaire de Gespeg, en direction du lac Bouchard.

 

Sigewigus

©Photo fournie par la Nation micmac de Gespeg

Les premiers produits seront disponibles dès cette fin de semaine aux marchés publics de Gaspé, qui se tiennent cette année à la gare intermodale. Le Site d'interprétation Micmac en aura aussi sous la main. Les marchés d’alimentation locaux seront plus tard approchés.

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