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26 juin 2022

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

À quoi ressemblera le marché locatif au 1er juillet dans l'Est-du-Québec?

LOGEMENTS À LOUER

À louer

©Photo Archives - Gaspésie Nouvelles

Les logements à louer se font rares dans l'Est-du-Québec.

Alors que le 1er juillet arrive à grands pas, nombreux sont les locataires qui renoncent à déménager afin d'éviter de se retrouver à la rue puisque les perspectives de trouver un meilleur logement se fait de plus en plus mince.

Avec un taux d'inoccupation à 1,7 % à Matane, 1,5 % à Gaspé, 0,8 % à Sainte-Anne-des-Monts et 0,2 % à Rimouski, les experts s'entendent pour affirmer que ce n'est pas le moment idéal pour déménager. Si l'on ajoute les coûts qui grimpent en flèche, autant pour louer un camion et y mettre de l'essence que pour utiliser les services d'un déménageur, nombreux sont les locataires qui ne bougeront pas le 1er juillet.

Au cours des dernières années, la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent ont vu un flux de nouveaux arrivants opter pour les régions, notamment en raison du télétravail qui rend la pratique d'un métier à distance davantage possible qu'avant. Par contre, ce phénomène fait baisser drastiquement le nombre de logements disponibles en région. De plus, le coût des matériaux et le temps nécessaire pour rentabiliser un investissement dans un immeuble locatif si on le loue à un prix jugé raisonnable rebute bien des promoteurs.

Une étude du CIRADD (centre de recherche en innovation sociale spécialisé en développement durable) révèle d'ailleurs que les municipalités centrales des MRC jumelé au fait que la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent sont des régions hautement touristiques augmentent la rareté de logements, notamment en raison du phénomène de transformation de logis en location estivale.

Même s'il existe des solutions comme le droit de préemption immobilière qui permet aux municipalités d'avoir le premier droit de regard sur certains immeubles ou terrains privés à vendre ou une règlementation plus serrée sur le phénomène de AirBnB, il n'en reste pas moins que les logements abordables suffisamment grands et en bon état se font rares.

Un récent sondage réalisé sur la plateforme HelloSafe révèle que 35 % des Québécois se sont résolus à ne pas déménager cette année en raison des coûts liés à un déménagement. À l'inverse, 30 % envisagent de déménager puisqu'ils espèrent trouver un logement moins cher. Un autre quart des répondants affirme n'avoir d'autre choix que de faire ses boîtes et quitter son logement actuel pour des raisons professionnelles.

Un rapide coup d'œil sur les différentes pages dédiées aux logements à louer permet de constater que la demande est beaucoup plus forte que l'offre. Certaines personnes mentionnent avoir de la difficulté à trouver un logement adapté. C'est notamment le cas de personnes âgées à mobilité réduite qui cherchent un appartement au rez-de-chaussée ou de familles qui cherchent un 5 ½ ou plus grand. Si l'on ajoute les animaux domestiques, la mission devient pratiquement impossible.

Petite lumière au bout du tunnel puisque les municipalités sont de plus en plus sensibilisées à la réalité de la pénurie de logements. À Matane, un promoteur a récemment lancé un chantier qui ajoutera près de 90 logements au parc locatif actuel. Il ne faut toutefois pas s'attendre à des miracles et les perspectives d'amélioration à court terme du marché locatif sont peu élevées.  

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