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02 juin 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Des dizaines de fous de Bassan retrouvés morts

ÎLE BONAVENTURE

Fou de Bassan

©Photo tirée de la page Facebook de la Ville de Grande-Rivière

Si vous observez un animal mort, ne pas le toucher. Communiquez au 1 844 ANIMAUX (264-6289) pour rapporter la situation.

Au moment d’écrire ces lignes, une cinquantaine de fous de Bassan avaient été retrouvés morts sur l’île Bonaventure. D’autres carcasses ont été signalées à Pabos Mills et Coin-du-Banc, notamment.

Certains spécimens ont été envoyés pour analyse au Centre québécois sur la santé des animaux sauvages afin de déterminer la cause exacte du décès, mais la thèse de la grippe aviaire n’avait toujours pas été confirmée jeudi.

La Sépaq, qui gère le Parc national de l'Île-Bonaventure-et-du-Rocher‑Percé, indique suivre la situation de près et ne l’a pas empêché de démarrer sa saison touristique, lundi. Quelques ajustements ont été mis de l’avant pour éviter les rapprochements entre les visiteurs et la colonie.

Une situation surprenante

 

Des pêcheurs rapportent presque quotidiennement voir des oiseaux morts sur l’eau, dont des fous de Bassan mais aussi d’autres espèces dont l’eider à duvet. « Je ne suis pas épidémiologiste, mais c’est surprenant. Ça semble être un phénomène général présentement chez les oiseaux marins. C’est du jamais vu », lance d’emblée Magella Guillemette, professeur au département de biologie à l’Université du Québec à Rimouski, œuvrant notamment dans la recherche chez les oiseaux côtiers.

Ce dernier serait surpris que la colonie de fous de Bassan de l’île Bonaventure soit épargnée par la grippe aviaire, considérant la situation aux Îles-de-la-Madeleine où des oiseaux ont été retrouvés morts par centaines depuis quelques semaines. « C’est évident que ça serait surprenant que les fous de Bassan de l’île Bonaventure ne soient pas touchés par l’influenza aviaire dans le contexte et ç’a été déterminé et prouvé aux Îles-de-la-Madeleine et Terre-Neuve. Je serais surpris deux fois qu’il n’y ait pas de cas. À cause de notre suivi serré depuis plusieurs années, je crois qu’on est en bonne position pour déterminer s’il y aura un effet ou pas sur la colonie », ajoute Magella Guillemette.

Le professeur fait ici référence aux 200 nids de l’île Bonaventure qui sont suivis par lui et son équipe depuis une quinzaine d’années. Environ 300 fous de Bassan sont par ailleurs bagués chaque année, ce qui permettra plus tard à la fin de l’été de déterminer s’il y a eu surmortalité.

« Mon équipe évalue si tous les individus sont au nid. Ce sont des oiseaux très fidèles à leur site de reproduction. S’il y a une diminution notable, on devrait le voir sur nos 200 couples », conclut le professeur, dont l’équipe de cinq personnes est sur place à Percé.

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