21 avril 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo Chaleurs Nouvelles - Roxanne Langlois

L'annonce d'hier s’ajoute au projet éolien Apuiat de 200 MW sur la Côte-Nord, aux appels d’offres de 300 MW éoliens et 480 MW annoncés à l’automne 2021, ainsi qu’aux 1200 MW annoncés le 19 avril par Hydro-Québec, Énergir et Boralex avec la construction de trois autres projets éoliens.

Pour Nergica, ces appels d’offres sont significatifs et démontrent la confiance et la pertinence des filières éolienne et d’énergie renouvelable pour l’avenir énergétique du Québec. « Ceci démontre que nous avons le savoir-faire et l’expertise établis et que nous sommes prêts à répondre aux besoins du Québec avec de l’énergie propre et des technologies d’avant-garde, explique le directeur général Frédéric Côté. Il est nécessaire d’augmenter la capacité de produire de l’électricité verte afin de réduire les énergies fossiles dans notre mixte énergétique québécois et d’atteindre les objectifs climatiques de la province. »

Cette annonce s’ajoute au projet éolien Apuiat de 200 MW sur la Côte-Nord, aux appels d’offres de 300 MW éoliens et 480 MW annoncés à l’automne 2021, ainsi qu’aux 1200 MW annoncés le 19 avril par Hydro-Québec, Énergir et Boralex avec la construction de trois autres projets éoliens. « Les joueurs québécois répondent présents pour soutenir la transition énergétique ici et ailleurs. Ces appels d’offres démontrent bien que les technologies d’aujourd’hui sont compétitives et qu’elles sont des filières d’avenir pour créer de la richesse dans toutes les régions du Québec. Cette annonce est un signal fort pour l’avenir et nous encourage à poursuivre sur la voie de l’innovation et du développement de ces filières », ajoute Frédéric Côté.

Hydro-Québec achètera d’ailleurs l’énergie du projet Apuiat à 6 cents le kilowattheure, soit le prix le plus compétitif de tous les parcs éoliens dans la province. C’est également moins que le prix de 6,4 cents du plus récent projet hydroélectrique de La Romaine. « Le coût de l’énergie éolienne a beaucoup diminué. C’est important [...] L’autre avantage c’est que c’est pas mal plus vite à mettre en place qu’un nouveau barrage », expliquait hier le premier ministre François Legault.

Selon une étude réalisée par l’Agence internationale pour les énergies renouvelables datant de juin 2018, le coût mondial moyen pondéré des parcs éoliens terrestres a diminué de 71 % en 35 ans grâce aux avancées technologiques. Cette tendance à la baisse devrait d’ailleurs se poursuivre mondialement avec une chute du prix de l’énergie éolienne de 48 % d’ici 2050. Le coût de l’électricité patrimoniale au Québec est quant à lui de 3 cents le kilowattheure, mais le poids de ce large bloc de 165 TWh diminuera avec les nouveaux contrats pour combler les besoins additionnels en électricité de la province.

L'Association québécoise de production d'énergie renouvelable (AQPER) a le même son de cloche que Nergica, saluant une prévisibilité qui permettra d’augmenter les retombées économiques. « Nous assistons à une nouvelle ère de développement éolien dont bénéficieront certainement des régions comme la Gaspésie et le Bas-Saint-Laurent [...] Cette prévisibilité et la clarté offerte par les appels d’offres dédiés à l’éolien sont essentielles pour que le développement de la filière s’accélère et puisse avoir des retombées à long terme dans plusieurs régions et plusieurs domaines tels que l’ingénierie, la construction et le manufacturier. La récurrence jouera également un rôle prépondérant dans la maximisation de ces retombées », analyse le président-directeur général, Gabriel Durany.