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12 avril 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Caribous et North Bay : Diane Lebouthillier se range derrière Steven Guilbeault

NEWPORT

Diane Lebouthillier

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La ministre Diane Lebouthillier.

La ministre du Revenu national et députée de Gaspésie-Les Îles-de-la-Madeleine a profité d’une conférence de presse virtuelle à propos du plus récent budget de son gouvernement pour répondre aux questions des journalistes, assurant au passage appuyer les positions de son homologue à l’environnement sur les questions de la protection du caribou dans les Chic-Chocs et concernant le controversé projet North Bay.

À quelques heures de l’ouverture de la Commission indépendante sur les caribous forestiers et montagnards à Sainte-Anne-des-Monts, Diane Lebouhtillier a dit se ranger derrière l’initiative de Steven Guilbeault, ministre de l’Environnement et du Changement climatique. Ce dernier pourrait utiliser la Loi sur les espèces en péril pour établir un décret qui permettrait à Ottawa d’intervenir au Québec, si le ministre provincial à l’Environnement, Pierre Dufour, n’était pas en mesure de lui envoyer d’ici le 20 avril des réponses satisfaisantes quant aux mesures de protection. Steven Guilbeault juge que la Belle province n’en fait pas suffisamment pour protéger les caribous forestiers et montagnards, qui ne sont par exemple plus qu’entre 32 et 36 dans les Chic-Chocs.

« C’est un dossier que je connais depuis longtemps, explique Diane Lebouthillier. Déjà quand j’étais préfet on en parlait et quand je suis arrivée au gouvernement fédéral, du travail se faisait à l’époque avec Catherine McKenna [NDLR : ministre fédérale de l’Environnement de 2015 à 2019] qui avait des discussions avec Québec. Je suis entièrement derrière le ministre Guilbeault et je le supporte dans les interventions qu’il fera, si interventions il y a. On a des responsabilités de protéger les espèces en péril et ce n’est certainement pas le caribou qui va trouver des solutions! »

Idem pour le projet Bay du Nord, au large de Terre-Neuve, qui a fait couler beaucoup d’encre et qui fera couler plus de 300 millions de barils de pétrole pendant 30 ans. « Il y a eu beaucoup de discussions à l’interne. On a posé énormément de questions et on est en train de montrer qu’on peut concilier environnement et exploitation pétrolière. J’ai entièrement confiance en mon collègue Steven Guilbeault. Entre vous et moi, si on se regarde ce matin, je ne pense pas que personne n’est allé travailler en bicyclette. On a besoin d’avoir encore du pétrole pour les prochaines années. Ce projet-là est quand même le plus écologique et on a un plan environnemental solide qui a tenu compte de ce projet », explique la ministre.

Harengs, crabes et maquereaux

 

La suspension de la pêche au hareng de printemps et au maquereau a aussi été abordé. Pêches et Océans Canada en a fait l’annonce à la fin mars en expliquant que les stocks sont dans un état critique, ce qui a cependant a soulevé l’ire de plusieurs pêcheurs. Ces deux espèces sont non seulement récoltées à des fins commerciales, mais également comme appât pour le homard, le crabe des neiges et le flétan. Sur ce point, la ministre s’est rangée derrière les pêcheurs.

« D’annoncer à quelques semaines du début de la saison qu’on fermait la pêche au maquereau et au hareng, pour moi c’est inacceptable. Ça montre encore une méconnaissance du milieu. Je suis entièrement d’accord avec les pêcheurs qui eux se préparent depuis le mois de janvier et qui ont investi de l’argent. Je sais très bien qu’il y avait un problème avec les stocks qui diminuent depuis quelques années. On doit protéger la ressource; on a vécu le moratoire du poisson de fond et on sait ce que ça veut dire. J’ai même eu une rencontre avec le premier ministre pour le mettre au courant de la situation pour regarder des solutions alternatives, de pouvoir proposer un plan pour rassurer les pêcheurs avec les nouveaux appâts qui devront être utilisés. La façon dont les choses se sont faites, pour moi, c’est inadmissible! »

Quant au crabe des neiges, dont l’ouverture de la saison s'effectuera ce mercredi dans la vaste zone de pêche 12, la ministre veut dénouer le nœud gordien. Les crabiers de la Gaspésie aimeraient sortir au large plus tôt pour éviter les fermetures de zone engendrées par la présence de baleines noires, alors que le MPO attend que les quais du Nouveau-Brunswick soient exempts de glaces, les deux groupes pêchant dans les eaux de la zone 12. « Depuis décembre, on travaille avec les industriels, les pêcheurs et les communautés autochtones pour arrimer la saison de pêche au crabe des neiges. Si on était dans la situation inverse, on voudrait aussi être protégés. Je ne veux pas déshabiller Jean pour habiller Jacques. Comment faire en sorte de protéger autant les gens du Nouveau-Brunswick que de la Gaspésie pour commencer la saison de pêche plus tôt? Pour moi le travail va se poursuivre. Dès que la saison va être terminée, on va se remettre au travail pour trouver une solution. Ça fait six ans qu’on revit le même psychodrame. Il faut régler ce problème! »

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