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01 avril 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

La mairesse demeure prudente; le Chic-Chac salue l'initiative

RELANCE DU CUIVRE À MURDOCHVILLE

Délisca Guillaume

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

La mairesse de Murdochville Délisca Ritchie-Roussy et le cofondateur du Chic-Chac Guillaume Molaison lors d'une conférence de presse en 2016.

Le 16 juin 2016, le ministre responsable de la Gaspésie de l’époque, Sébastien Proulx, le président-directeur général de Pétrolia, Alexandre Gagnon, et la mairesse de Murdochville, Délisca Ritchie-Roussy, sont réunis en conférence de presse à l’Hôtel de Ville de l’ex-ville minière.

Le ministre annonce des investissements supplémentaires par Québec de 5 millions de dollars dans le projet Bourque alors que le pdg de la société pétrolière « confirme des emplois et des retombées économiques importantes pour Murdochville et toute la Gaspésie ». Est question de la possibilité de créer 200 emplois au plus fort des opérations, qui visent la construction d’un gazoduc de 59 kilomètres devant se diriger vers Gaspé, où une barge de liquéfaction flottante serait amarrée pour transporter ensuite le gaz naturel vers la Côte-Nord. Le projet est estimé entre 500 et 600 millions de dollars. Les travaux pourraient débuter en 2017 et le gaz être livré en 2019...

Six ans plus tard, Pétrolia a été avalée par l’albertaine Pieridea Energy et Sébastien Proulx a quitté la vie politique pour devenir avocat et conseiller stratégique dans un cabinet privé. Délisca Ritchie-Roussy, elle, est toujours à la tête de sa municipalité et se garde bien de placer trop d’espoirs dans un nouvel eldorado. La mairesse a vu neiger et demeure prudente en voyant la possible relance des activités minières du cuivre à Murdochville.

« On parle de 500 jusqu’à 750 emplois, mais il ne faudrait pas qu’on fasse miroiter ça et que ce ne soit pas vrai. Pour le moment, il faut attendre de voir ce qu’ils [Métaux Osisko] ont à offrir et garder la tête froide. Je ne me battrai pas sur la place publique; je ne voudrais pas que la population soit déchirée de la situation avec des gens pour et des gens contre. Il faut que les gens travaillent ensemble et que la ville récolte le maximum possible. »

Ceci dit, Délisca Ritchie-Roussy gardera une oreille attentive alors qu’une rencontre est prévue lundi soir entre les membres du conseil municipal et le directeur général de Métaux Osisko, Robert Wares. « On va surveiller la situation c’est évident; avoir des rencontres avec les promoteurs, s’informer, négocier avec eux selon ce qu’ils veulent faire. On doit aussi protéger l’environnement et les paysages. Mais tout ça reste à long terme. J’ai trop d’expérience pour ne pas venir voir les choses. On va discuter, les recevoir et voir comment le tout s’organise au fur et à mesure », ajoute la mairesse.

Une cohabitation possible

 

La direction du groupe de tourisme d’aventure et d’hébergement du Chic-Chac accueille favorablement l’éventuelle reprise des activités de la mine de cuivre par Métaux Osisko. Pour le cofondateur Guillaume Molaison, l’heure est au dialogue pour une cohabitation entre plein air et exploitation minière responsable, en partenariat avec les citoyens de Murdochville et sans compromis sur la protection de la santé de la population. Ce dernier estime que la reprise des activités minières générerait une meilleure rétention de la main-d’œuvre et que la coexistence pourrait être constructive entre les deux joueurs.

Son objectif est de déterminer les meilleures démarches de cohabitation et d’obtenir un plan détaillé des développements prévus pour les 20 prochaines années. « L’impact social et financier, l’effet sur la vitalité et la capacité locale à se prendre en main représentent autant d’enjeux à mettre sur la table, tout comme la protection des paysages, assurément inscrite à l’ordre du jour des discussions », explique-t-il. L’entrepreneur espère qu’une réflexion sera entamée concernant l’attribution des espaces natures.


Questionné sur la conciliation du plein air et de l’activité minière, le président du conseil et chef de la direction chez Métaux Osisko, Robert Wares, est aussi d’avis que les deux peuvent fonctionner de pair. Ce dernier veut d’ailleurs s’assurer de l’acceptabilité sociale, se disant conscient du chemin parcouru dans les dernières années avec le tourisme et le plein air. « Je ne vois aucune raison pour laquelle l’industrie touristique actuelle de Murdochville ne puisse cohabiter avec une opération minière. On veut du win-win pour tout le monde », conclut-il.

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