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24 mars 2022

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

La Table des préfets satisfaite du budget Girard

CARLETON-SUR-MER

Mathieu Lapointe

©Roxanne Langlois - Gaspésie Nouvelles

Le président de la Table des préfets, Mathieu Lapointe.

Invité à commenter le budget provincial, le président de la Table des préfets et du Regroupement des MRC de la Gaspésie s’est dit globalement satisfait notant que plusieurs préoccupations qui avaient été soulevées dans la région y ont trouvé écho.

Mathieu Lapointe cite en exemple les investissements de 634 millions de dollars répartis dans différentes mesures pour favoriser l’accès à un logement, dont la construction de 1 000 unités de logement abordable. « On le sait que sur le territoire, tout type de logement, tant social qu’abordable ou conventionnel est le bienvenu. Pour nous ce sont des bonnes nouvelles. Ça va sûrement permettre de voir des projets qui étaient déposés se réaliser sur un horizon à moyen terme », analyse-t-il.

Le président de la Table des préfets note aussi les 61,8 M$ sur quatre ans pour le programme RénoRégion. « Ç’a été bonifié alors c’est une très bonne nouvelle. Le défi qu’on va avoir, c’est sur le calcul des coûts minimums admissibles. On a de la difficulté à utiliser les sommes parce que les paramètres ne collent pas à la réalité actuelle avec les coûts de rénovation qui augmentent. C’est davantage au niveau technique qu’on va devoir travailler à changer les modalités pour pouvoir utiliser les sommes, mais sinon ça reste encourageant. »

Parmi les autres mesures à souligner, l’attractivité des personnes immigrantes en région (80,9 M$), le soutien à l’industrie touristique (250 M$) et l’amélioration des dessertes régionales en transport aérien (234 M$). « On va attendre de voir le détail à l’étude des crédits, mais ça risque d’être intéressant pour le territoire », résume Mathieu Lapointe.

Rien pour les arénas

 

L’un des grands absents de ce budget est la reconduction du PAFIRS, de son nom complet le Programme d’aide financière aux infrastructures récréatives et sportives. C’est cette enveloppe de 294 millions de dollars qui avait permis à plusieurs municipalités de moderniser leur aréna. Port-Daniel-Gascons avait notamment reçu 3,3 millions de dollars pour la rénovation du centre Marco-Sébastien Cyr alors que le Centre civique Léopold-Leclerc de Carleton-sur-Mer avait obtenu 2,9 millions.

Le PAFIRS avait cependant été victime de son succès puisque des demandes totalisant 1,5 milliard de dollars avaient été déposées. Plusieurs croyaient que le fonds serait reconduit et même bonifié. Le programme a été construit de sorte que tous les paliers de gouvernement – fédéral, provincial et municipal – devaient payer la note équivalent à 33% des projets. Les subventions fédéral/provincial atteignaient donc 66% des coûts totaux.

Mathieu Lapointe se dit un peu déçu de voir que le PAFIRS n’était pas inscrit au budget. « Le fédéral n’est pas là pour du financement supplémentaire, mais ça aurait été vraiment la bienvenue et on aurait aimé voir ça apparaître dans le budget. On souhaitait avoir une enveloppe similaire d’environ 300 millions par année sur trois ans pour répondre au déficit d’infrastructures », conclut le président de la Table des préfets.

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