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Retour15 décembre 2021
Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca
Percé veut davantage de pouvoir pour son urbanisme
PERCÉ
©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles
Percé a demandé hier soir lors de son conseil municipal un transfert de responsabilités, ce qui lui permettrait de gérer certains dossiers qui ne requerraient pas nécessairement l’intervention du ministère.
Les résidents qui habitent à l’intérieur du Site patrimonial de Percé – ce qu’on appelait jusqu’en 2012 l’arrondissement naturel – doivent souvent user de patience lorsque vient le temps de revamper leur maison.
Installer de nouvelles fenêtres, refaire sa toiture ou changer le revêtement extérieur ne se fait pas en un claquement de doigt. Le territoire étant protégé sur 40 kilomètres carrés – grosso modo de Cannes-de-Roches jusqu’au Cap Blanc, en passant par le centre du village – ceux qui désirent faire des travaux sur leur résidence doivent doubler les démarches administratives et recevoir des permis autant de la Ville de Percé que du ministère de la Culture et des Communications. Les demandes peuvent parfois s’étirer sur plusieurs mois avant qu’elles ne soient acceptées, à l’heure où la fenêtre d’opportunités pour réaliser les travaux est souvent réduite.
Pour simplifier la tâche, Percé a demandé hier soir lors de son conseil municipal un transfert de responsabilités, ce qui lui permettrait de gérer certains dossiers qui ne requerraient pas nécessairement l’intervention du ministère. « C’est une problématique dont nous sommes conscients, mais qui ne relève pas de nous. Toutes les demandes d’autorisation doivent passer par le ministère et la municipalité ne peut pas s’ingérer », expliquait hier soir la mairesse Cathy Poirier.
« Nous avons à la Ville un département d’urbanisme très compétent, qui connait les mesures de cette protection du Site patrimonial. Pour des choses un peu mineures comme des toitures, on a les compétences à l’interne et ça serait opportun de bénéficier de cette gestion, surtout pour les délais. Le ministère est bousculé de demandes et ça peut prendre des mois. Ça se fait ailleurs au Québec, mais nous avons cet intérêt pour dégager le ministère et offrir un service plus rapide. »
Les projets plus complexes comme la construction de vastes bâtiments demeureraient la prérogative commune du ministère et de la Ville.
©Image ministère de la Culture et des Communications. - Gaspésie Nouvelles
Le Site patrimonial de Percé est protégé sur 40 kilomètres carrés.
Priorisation demandée sur la 132
Parmi les autres dossiers traités hier soir, la Ville de Percé demande au ministère des Transports du Québec que deux secteurs en particulier soient priorisés pour des travaux futurs. Au Pic de l’Aurore, on s’inquiète particulièrement des pierres qui se détachent et se retrouvent à l’occasion sur la chaussée. Des travaux de stabilisation de la paroi rocheuse sont demandés. À Cap d’Espoir, c’est l’érosion côtière entre la route de la Station et celle de L’Anse-à-Beaufils qui demande une vigilance accrue.
« On a des garanties que les ingénieurs du MTQ viennent faire des tests de sol et qu’il n’y a pas de danger imminent, mais ça nous préoccupe. On a décidé d’écrire une résolution pour prioriser ces travaux considérant que les échéanciers peuvent être assez longs », explique Cathy Poirier. Une résolution en bonne et due forme a été adoptée hier soir et sera acheminée au MTQ.
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