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09 décembre 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Des visages et des noms sur la crise du logement

GASPÉ

Logement Méganne Vidéo

©Photo capture d’écran YouTube

Méganne Perry Mélançon a récolté à la douzaine des témoignages concernant des personnes qui ont eu ou qui ont toujours de la difficulté à se logements dans sa circonscription de Gaspé.

Au-delà des statistiques, Méganne Perry Mélançon a voulu humaniser l’enjeu du manque de logements, en allant à la rencontre de ceux qui en souffrent.

Comme pour le manque de places en garderie, son équipe et elle ont rassemblé différents témoignages dans une vidéo rendue disponible aujourd’hui sur YouTube. Vous pouvez cliquer sur ce lien pour le retrouver.

L’exemple de Justine Prud’homme est particulièrement éloquent. Finissante à la maîtrise dans le domaine de la santé, cette dernière a été interpellée en voyant les efforts de la Stratégie Vivre en Gaspésie, qui depuis plusieurs années déjà organise des activités de recrutement un peu partout en province. « J’ai regardé les offres d’emploi disponibles en région et j’ai été vraiment intéressée par celle du CISSS. C’est après avoir accepté que j’ai réalisé que c’était vraiment difficile de trouver un endroit où me loger. Si moi, qui suis jeune, sans enfant et sans animaux, a eu de la misère, imaginez les familles comment ce doit être difficile! »

Contrairement à d’autres, Justine a été relativement chanceuse, réussissant à se trouver une chambre à louer dans une maison, où elle habite depuis le mois de mai. Elle aimerait cependant trouver son propre logement où elle pourrait s’ancrer à long terme. Questionnée par la députée sur les risques de repartir en ville si le problème ne se résorbe pas, elle avoue que « ça me trotte dans la tête ».

Ce n’est pas la première fois que cet enjeu fait surface, indique Alain Vézina, le directeur des ressources humaines au CISSS de la Gaspésie. « Définitivement que les enjeux de logements dans la région ont un impact sur le recrutement, précise-t-il dans la vidéo. On a eu des témoignages dans les dernières années et les derniers mois de personnes qui ont décidé de ne pas venir en région parce qu’elles ne réussissaient pas à accéder à un logement. »

Problème récurrent

 

D’autres ont eu moins de chance. Caroline Bourget a reçu un avis en juin de son propriétaire pour une reprise de logement, avant le 29 décembre. « La dernière personne à qui j’ai parlé m’a dit qu’en deux heures, sa maison était louée. On va passer Noël où? Je ne le sais pas », indiquait-elle au moment du tournage.

Même son de cloche pour Danielle Gagnon, qui un an après son retour à Gaspé – ses parents y habitent toujours – n’a toujours rien trouvé. « Dès que quelque chose se présente, si ça fait plus de 2 heures que la publication est là, c’est la fin et on n’a pas la chance de visiter. Si tu ne l’as pas vu ou si tu n’as pas un contact, on ne l’aura pas. J’ai des amies qui seraient prêtes à venir en Gaspésie, mais il n’y a juste rien pour se loger. »

Pour Olivier Brien de Val-d’Espoir, arrivé depuis 6 ans, il y a un certain manque de cohérence au niveau des organismes. « On ne s’est pas fait dire qu’il y avait peut-être un manque au niveau du logement. Certains quittent rapidement la ville en abandonnant maison et travail pour venir ici et se retrouvent à devoir alterner entre des logements l’été et l’hiver à cause des maisons à louer aux touristes. J’ai vu des professeurs, des gens en santé en éducation devoir quitter à cause de ça », explique-t-il.

Méganne Perry Mélançon a récolté à la douzaine des témoignages de ce genre. Elle espère aujourd’hui une action rapide de la CAQ. « J’implore le gouvernement de faire ses devoirs, de prendre la crise au sérieux et de faire preuve de leadership en nous amenant toutes les solutions requises pour la régler! »

La députée de Gaspé estime que la stratégie avait bien fonctionné la dernière fois pour les services de garde, et croit que la démarche pourrait être porteuse une fois de plus. « En pénurie de main-d’œuvre comme ça, on ne peut pas voir des gens quitter la région faute de logements. Il faut arrêter de jouer avec les mots, parce que pendant qu’on nie la crise ça permet au gouvernement de se faire les yeux sur le problème et laisser les autres gérer ça à leur place, conclut Méganne Perry Mélançon. C’est d’aller chercher l’attention du gouvernement, parce que quand il ne fait que regarder des chiffres, comme avec les services de garde, ce n’est pas ce que nous on a comme son de cloche sur le terrain. »

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