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23 novembre 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Vers une zone d’innovation gaspésiano-rimouskoise

GRANDE-RIVIÈRE ET STE-THÉRÈSE

Parc hivernage

©Photo Gracieuseté Jérôme Pinel

Le partenariat avec la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) pourrait déboucher sur des investissements de 233 millions de dollars sur cinq ans, dont 163,4 millions pour le district d’innovation marine en Gaspésie seulement.

Œuvrant au départ en parallèle, les municipalités de Grande-Rivière et de Sainte-Thérèse-de-Gaspé ont uni leurs efforts avec celle de Rimouski en vue de créer une vaste  Zone d’innovation de l’économie bleue.

La demande a été officiellement déposée au début du mois de novembre à un comité interministériel, qui a fortement recommandé l’union entre ces deux pôles du Bas-Saint-Laurent et de la Gaspésie. « Le message qu’on a eu il y a quelques mois, c’est qu’il va potentiellement y avoir une zone dans le secteur des pêches, et que ça ne serait pas seulement nous ou Rimouski à eux seuls », explique le maire de Grande-Rivière, Gino Cyr.

Tel que rapporté dans les pages du Gaspésie Nouvelles l’an dernier, Grande-Rivière et Sainte-Thérèse-de-Gaspé travaillent sur le dossier depuis environ 18 mois. Déjà 125 000$ avaient été débloqués en août dernier pour le projet, supporté par la Corporative de développement économique de Grande-Rivière. Le partenariat avec la Société de promotion économique de Rimouski (SOPER) pourrait déboucher sur des investissements de 233 millions de dollars sur cinq ans, dont 163,4 millions pour le district d’innovation marine en Gaspésie seulement.

Les projets ont déjà été spécifiquement ciblés dans la région, dont le parc bioalimentaire marin de Sainte-Thérèse-de-Gaspé, le fameux parc d’hivernage de Grande-Rivière, la municipalisation du parc industriel marin Gage-Clapperton, une station de pompage, l’émissaire en mer et un motel industriel.

Gino Cyr se montre d’ailleurs assez confiant que le tout puisse se concrétiser, ayant pour preuve l’embauche récente d’une nouvelle directrice à la Corporation de Développement Économique de Grande-Rivière, dont le salaire est défrayé par le ministère de l’Économie et de l’Innovation (MEI) et dont le mandat est notamment de travailler à la mise en œuvre de la Zone d’économie bleue.

Selon le maire de Grande-Rivière, une quarantaine de projets ont été déposés dans l’ensemble de la province, mais le partenariat gaspésiano-rimouskois serait le seul dans le domaine des pêches. Entre 10 et 15 zones d’innovation devraient voir le jour en cinq ans, aux dires du ministre de l’Économie et de l’Innovation, Pierre Fitzgibbon. Les premières pourraient être annoncées en décembre et en janvier. La création de ces zones d’innovation est l’une des idées du gouvernement Legault, qui vise ainsi à stimuler des projets de recherche appliquée entre les grandes entreprises et celles qui sont en démarrage. Une zone pourrait par exemple être créée en Abitibi dans le domaine minier. Le projet commun des pêches serait le seul soumis en Gaspésie.

« Si j’ose en parler comme ça, c’est que je suis très confiant, souligne le maire de Grande-Rivière. Il y avait un guide soumis par le MEI avec des critères, et on considère qu’on répond à chacun d’eux. On a déjà eu l’argent pour l’embauche de notre ressource et on a une force au niveau de la capture, de la transformation et de l’aquaculture, alors que Rimouski c’est beaucoup les biotechnologies marines. On a aussi un partenaire majeur institutionnel avec l’UQAR qui est impliqué et l’ÉPAQ à Grande-Rivière, l’une des cinq écoles nationales du Québec. »

Reste plus qu’à attendre de connaître les orientations du gouvernement Legault et si ce vaste projet saura tirer son épingle du jeu.

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