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13 octobre 2021

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Vaccination obligatoire du personnel de la santé : date butoir repoussée au 15 novembre

COVID-19

Christian Dubé

©Photo Capture d'écran

Christian Dubé a annoncé le report de la date butoir du 15 octobre qui aurait entraîné la suspension sans solde du personnel non vacciné du réseau de la santé.

Le ministre de la Santé et des Services sociaux, Christian Dubé, a annoncé qu'il repoussait la date butoir du 15 octobre d'un mois afin de permettre aux employés du réseau de se faire adéquatement vacciner.

Christian Dubé a mentionné que le personnel du réseau de la santé ayant reçu au moins une dose du vaccin a augmenté de 5 % et se situe maintenant à 96 %. Malgré tout, il resterait, grosso modo, un peu plus de 20 000 personnes non vaccinées dans le système de santé.

Le ministre Dubé explique que tous les plans de contingence possibles et imaginables présentés par les différents PDG de CISSS ont été analysés avec la santé publique. « Quand on additionne le départ potentiel du personnel non vacciné avec les employés qui sont déjà manquants, on se retrouve à avoir une pression beaucoup trop forte sur notre réseau, spécialement chez nos employés pleinement vaccinés et qui sont au front depuis plusieurs mois. »

Christian Dubé en vient donc à la même conclusion que plusieurs ont déjà exprimé à l'effet que la date butoir du 15 octobre est irréaliste et que le réseau de la santé s'en irait tout droit « dans un mur ». C'est pour cette raison que le ministre a annoncé qu'il n'était pas question de jouer aux dés avec la santé des Québécois.

« C'est pourquoi on repousse l'échéancier d'un mois, soit au 15 novembre. D'ici là, j'espère que l'interdiction de pratique des ordres professionnels que nous avons reçu récemment va faire réfléchir les non vaccinés. Nous mettons aussi beaucoup d'efforts pour recruter du nouveau personnel. »

Christian Dubé a précisé que l'analyse à la pièce a permis de constater que la suspension de tous les non vaccinés au 15 octobre serait impossible à gérer. « Ça signifiait de fermer des résidences pour aînés où la moitié des six employés n'étaient pas vaccinés ou un laboratoire dont plus de la moitié des travailleurs n'avaient pas reçu leurs deux doses. »

D'ici le 15 novembre, les non vaccinés du réseau de la santé seront testés à raison de trois fois par semaine, autant dans le public qu'au privé. De plus, les primes COVID de 6 % et de 8 % ne seront pas versées aux travailleurs non vaccinés, ni la prime à l'embauche de 15 000 $. « Ils toucheront leur prime seulement s'ils se font vacciner d'ici les 30 prochains jours », ajoute le ministre Dubé.

Même s'il comprend que la décision peut être frustrante pour les gens vaccinés, le ministre rappelle que le réseau ne serait pas capable de supporter autant de perte de personnel dans un si court laps de temps. « Même en assouplissant les règles, au mieux, on perdait 12 000 personnes, ce qui me faisait penser au pire de la première vague et on ne voulait pas revivre ça. »

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