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09 septembre 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Des projets plein la tête pour les Chèvres dansantes

GRANDE-RIVIÈRE

Chèvres dansantes

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Mathieu Masse a pignon sur rue à Grande-Rivière depuis le mois de juin.

Mathieu Masse est sur son X en Gaspésie. Pas besoin d’être Sherlock Holmes pour constater que l’homme derrière le café des Chèvres dansantes, qui a pignon sur rue à Grande-Rivière depuis le début du mois de juin, a rapidement su se trouver une place de choix dans le cœur de sa nouvelle communauté.

En quelques minutes à peine, pendant une entrevue impromptue accordée à brûle-pourpoint par un mercredi avant-midi ensoleillé de septembre, les clients affluaient à bon rythme, prenant chacun le soin de prendre des nouvelles de leur torréfacteur, de retour après des vacances bien méritées. C’était en fait son premier congé depuis le mois d’avril. Rien pour se plaindre, puisqu’il a été un peu victime de son succès.

« De prime abord, j’ai toujours eu de l’affection pour les gens en région. Ils ont des valeurs qui me rejoignent. J’ai fait le tour de la Gaspésie une première fois il y a 10 ans et je suis tombé en amour avec la place. Je suis venu ensuite à pratiquement tous les étés. Ma famille me disait que j’idéalisais ça, que c’était beau en vacances, mais pas de là à m’établir. Sauf que c’est mieux adapté pour moi ici. Les gens sont plus relax. À tous les jours pratiquement je me baigne dans la brèche à Manon », illustre-t-il.

Percé et beignes

 

Originaire des Laurentides, Mathieu Masse travaille sur son projet de torréfaction à temps partiel depuis 4 ans. Outre qu’à Grande-Rivière, ses produits sont disponibles dans une dizaine d’autres points de vente ailleurs au Québec. Directeur des ventes pour une compagnie en télécommunications jusqu’à tout récemment, il est aujourd’hui impliqué à 100% dans son entreprise.

L’an dernier, alors qu’il parcourait le Québec avec sa conjointe, il avait ciblé trois lieux potentiels pour se lancer en affaires : L’Anse-Saint-Jean sur le littoral du Fjord du Saguenay, Kamouraska ou encore ... Percé. S’il a finalement jeté son dévolu sur Grande-Rivière, c’est qu’il n’a pas trouvé au départ l’endroit idéal dans la capitale touristique. Qu’à cela ne tienne puisqu’il s’est récemment entendu pour ouvrir un point de service à Percé. Qui sera ouvert 12 mois par année. « Les gens me disent que je suis fou de faire ça, mais je veux l’essayer! »

Mathieu Masse avait d’ailleurs comme ambition initiale d’ouvrir seulement quelques mois l’été pour repartir à l’aventure pendant l’hiver. Mais il a plutôt décidé de rester à l’année. « J’ai signé un pacte avec moi-même sur 3 ans pour m’imprégner de la culture gaspésienne. Et je veux faire partie du quotidien des gens », résume-t-il.

L’homme de 32 ans caresse aussi l’idée d’ajouter une corde à son arc avec des beignes artisanaux. De quoi devenir quelque chose comme un Tim Hortons gaspésien. Dès que le temps le permettra puisqu’il est actuellement seul maître à bord (avis aux intéressés fiables et disponibles à l’année).

« J’aimerais devenir un arrêt obligé. Peut-être avec d’autres points de service ailleurs. Les indicateurs m’amènent vers ça, mais je dois avant tout me créer une équipe. Ce n’est pas toujours évident quand tu es le petit nouveau de l’extérieur », lance-t-il en riant. À voir la place qu’il occupe aujourd’hui dans sa communauté à Grande-Rivière, gageons qu’il trouvera bientôt la perle rare et que le futur s’annonce radieux.

Ah oui, et pour le nom des Chèvres dansantes, qu’en est-il exactement? L’appellation provient d’une vieille légende éthiopienne qui raconte que des chèvres seraient à l’origine de la découverte du café. Un berger aurait constaté que ses animaux étaient particulièrement agités après avoir avalé les baies d’un arbuste inconnu. Des cerises de café, nommément. Au goût, le berger aurait été répulsé par leur amertume, mais la délicieuse odeur des baies jetées dans le feu lui aurait donné l’idée de les infuser. Le café était né. Et des chèvres surexcitées et dansantes, voilà un nom d’entreprise original pour un torréfacteur maintenant gaspésien.

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