23 août 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Andrée Laforest, ministre des Affaires municipales et de l'Habitation, était de passage à Gaspé aujourd’hui.

La part du lion – soit près des trois quarts de l’enveloppe – est allée à la Stratégie Vivre en Gaspésie, qui touche ainsi près de 3 millions de dollars pour consolider la croissance démographique et contribuer à la vitalité économique des territoires.

Parmi les autres projets sélectionnés, notons plus de 215 000$ à la Régie intermunicipale de transport Gaspésie-Îles-de-la-Madeleine pour leur projet de transport intelligent et électrifié, 150 000$ à Gimxport pour stimuler l’innovation, 100 000$ pour la croissance du secteur industriel forestier et 90 000$ pour réaliser une planification stratégique régionale (voir la liste complète dse projets en fin de texte). Tous les préfets de la région s’étaient déplacés pour l’occasion.

La question du logement est rapidement arrivée dans la discussion. Le CIRADD dévoilait récemment les résultats d’une étude montrant que le taux d’inoccupation des appartements et des maisons en rangée est de 0 % dans 4 des 5 municipalités pour lesquelles une statistique fiable et valide peut être calculée, soit Carleton-sur-Mer, Chandler, Maria et Percé. Le taux à Sainte-Anne-des-Monts est de 0,8%. Le taux d’équilibre est généralement fixé à 3 % par la Société canadienne d’hypothèques et de logement. À Gaspé, le taux d’inoccupation est à 1,5%.

« On est victimes un peu de notre succès. Les gens sont en train de redécouvrir la ruralité et on retient de plus en plus de jeunes familles. On est attractifs et aujourd’hui et on est passé à un enjeu de démographie à un enjeu de logement », résume Nadia Minassian, présidente de la Table des préfets de la Gaspésie. « L’enjeu démographique est devenu un enjeu de logements et de garderies. On gère le développement au lieu de gérer la décroissance », ajoute avec un certain optimisme le préfet dans La Côte-de-Gaspé, Daniel Côté.

Pour sa part, Andrée Laforest ne reconnait pas l’existence d’une crise du logement étendu à la grandeur du Québec ou encore en Gaspésie spécifiquement, préférant dire qu’il y a des enjeux particuliers selon les municipalités. « Le télétravail a fait que les gens se sont déplacés dans les régions. Avant les taux d’inoccupation étaient de trois, quatre ou cinq pourcents, maintenant ç’a baissé et ça s’est dispersé un peu partout au Québec, [mais] il n’y a pas de crise du logement. »