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15 juin 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Session chargée pour la députée de Gaspé

MÉGANNE PERRY MÉLANÇON

Méganne Perry Mélançon

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Méganne Perry Mélançon, députée de Gaspé.

Transport par autocar, changement de ministre responsable de la Gaspésie, décentralisation des emplois, départ de l’ex-collègue dans Bonaventure, projet Galt, reprise du sport supervisé, manque de logements et de services de garde, climat au Centre de services scolaire des Chic-Chocs; les derniers mois n’ont pas été de tout repos pour Méganne Perry Mélançon, porte-parole d’une dizaine de dossiers au sein du PQ, mais qui dresse tout de même un bilan positif de sa session parlementaire.

La députée de Gaspé a eu un bon temps de glace dans son parti, interpellant plusieurs ministres au Salon bleu et lors des crédits budgétaires, tout en multipliant les sorties médiatiques.

Féminicides

 

Sur le plan national, la vague de féminicides sans précédent a particulièrement touché la députée de Gaspé et porte-parole en matière de condition féminine, qui se montrait secoué en conférence de presse locale mardi matin. Rappelons qu’un 13e meurtre du genre vient tout juste de survenir. « Ç’a été un pan assez triste de mon travail cette année. Ç’a été long avant que l’argent descende vers les maisons d’hébergement et il faut savoir maintenant où il va aller. Avec le déconfinement, toutes les maisons savaient qu’elles allaient avoir un nombre plus élevé de demandes. Il y en a 35 000 refusées au Québec par année et il y a un gros rattrapage à avoir. »

Pendant la session parlementaire, Méganne Perry Mélançon a demandé que l’aide d’urgence promise aux maisons d’hébergement leur soit rapidement donnée, que leur financement soit rehaussé et que des mesures soient mises en place rapidement pour protéger les femmes vulnérables, dont le port du bracelet électronique par les hommes violents et la mise en place d’une cellule de crise dans chacune des régions du Québec. « À cet égard, je salue les avancées du gouvernement, mais il reste encore beaucoup de chemin à parcourir. »

Ministre responsable de la Gaspésie

 

Revenant sur l’arrivée de Jonatan Julien comme ministre responsable de la Gaspésie, elle se dit heureuse que ce dernier n’ait pas trois régions sous son aile comparativement à Marie-Ève Proulx auparavant. « Je voulais un ministre qui a du temps pour nous, de l’intérêt pour nos dossiers [...] J’étais contente qu’on nous attribue un ministre avec plus d’affinités sur les besoins des Gaspésiens. La première rencontre a été très prometteuse et il a une écoute active. Lorsqu’on lui parle d’enjeux, il a déjà des solutions. Et une volonté, sur quoi on peut faire un bon bout de chemin, même si je suis un peu préoccupé pour le futur de l’éolien. »

Galt

 

Plus localement, Méganne Perry Mélançon tient à rappeler que le projet Galt appartient ultimement à des intérêts autrichiens et que le PQ déposera un projet de loi cet automne pour l’abandon de l’exploration et l’exploitation des hydrocarbures. « Il faut les avoir à l’œil. On doit mettre à terme à cette filière sans avenir au Québec. C’est un dossier qui tire la Gaspésie vers le bas. Il faut développer la région de façon écologique. Ça ne fait aucun sens pour moi. On est rendu ailleurs. »

CSSCC

 

La députée est aussi revenue sur le climat au Centre de services scolaire des Chic-Chocs, qui a occupé une partie de son temps. « Plusieurs personnes m’ont appelé directement au bureau pour me dire qu’ils n’ont pas de voix, qu’ils ne peuvent témoigner auprès des bonnes instances. Il faut s’assurer d’une saine et transparente gouvernance. On attend que le ministre de l’Éducation prenne la situation en main. On a réussi à montrer que l’enjeu était sérieux, mais on attend des actions concrètes », soutient-elle, ne se montrant pas tout à fait convaincu par l’analyse indépendante qui sera faite sur le climat organisationnel.

Logements et CPE

 

Tout comme elle ne se montre pas convaincu que la CAQ saisisse les répercussions du manque de logements et de services de garde en Gaspésie. « On a un gouvernement qui nie l’existence de la crise du logement, et ça c’est grave parce pendant ce temps tu ne fais rien pour la régler. Notre crise est différente, mais pas moins sérieuse. Ça freine notre développement. On m’a dit qu’on parlait de moi au conseil des ministres parce que je reviens sans cesse sur ces questions. Ça me conforte un peu et je crois que c’est signe que les démarches portent fruit. »

Loin des 5 000 emplois en régions

 

Quant à la promesse faite de décentraliser 5 000 emplois en régions, l’étude des crédits a plutôt montré que le compte est à 473 entre octobre 2018 et février 2021, dont 43 pour la Gaspésie et les Îles-de-la-Madeleine. « On est très loin du compte et on est inquiet que le pouvoir décisionnel ne sera pas décentralisé [...] Il n’y a d’ailleurs plus personne qui au gouvernement qui parle de développement économique régional, ni qui en a la charge. »

Quant aux élections provinciales d’octobre 2022, la députée de Gaspé n’a pas caché ses intentions de se représenter, sans toutefois commenter les propos de Gaétan Lelièvre qui n’a pas fermé la porte à un éventuel retour en politique provinciale.

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