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04 mai 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Gaspé : fini le camping sur les plages publiques

GASPÉ

Plage Gaspé

©Jean-Philippe Thibault

L'appui pour une interdiction du camping sur les plages publiques s'élève à 63%, 58% et 54% respectivement pour les plages d’Haldimand, de Boom Defense et de Douglastown.

La Ville de Gaspé se donne les coudées franches pour cet été et interdira le camping sur les plages publiques de son vaste territoire.

« Il fallait donner un signal clair que 2021 ne sera pas 2020 [...] Il sera interdit de camper sur nos plages et sur plusieurs stationnements de notre territoire, en véhicule, en tente ou avec tout autre moyen », a lancé d’emblée le maire Daniel Côté hier soir lors du conseil municipal, en faisant référence aux nombreux débordements qui ont fait la manchette l’an dernier.

En plus de la Sûreté du Québec, des agents de sécurité veilleront au grain. Un budget de surveillance et de sensibilisation sera débloqué pour éviter de revivre deux fois le même scénario.

À l’instar d’autres municipalités en Gaspésie, la Ville installera un site de débordement utilisable uniquement lorsque les campings privés seront pleins. Incluant celui du parc national de Forillon, le Grand Gaspé compte 15 campings sur son territoire pour très exactement 984 emplacements. Des poubelles seront aussi ajoutées sur certains lieux.

La Ville fera également appliquer le règlement provincial sur l’interdiction de circulation sur les plages en véhicules, afin d’éviter la détérioration de l’écosystème dont l’élyme des sables, essentiel au maintien des plages. À noter que des espaces seront prévus afin que les pêcheurs puissent mettre leur embarcation à l’eau. Rappelons qu’en 2016, l’installation de blocs de béton limitant l’accès aux plages avait créé le remous chez les pêcheurs.

Pour revenir au camping, la Ville de Gaspé dit avoir écouté les doléances des autorités de la Première Nation Mi’gmaq de Gespeg qui militait en faveur de cette interdiction, en plus de tendre l’oreille à trouver dans le futur des terrains d’entente pour une offre plus variée, mais plus encadrée. « On est ouvert à cibler des solutions avec des partenaires locaux pour les années à venir. On se donne de la marge sur le long terme [...] On demeure ouvert à travailler avec les organisations pour un camping nomade mieux structuré », explique Daniel Côté. Les applications mobiles qui font l’apologie du camping public gratuit – parfois à tort et à des lieux incongrus – seront contactées pour une mise à jour de leur système.

À noter que la nouvelle réglementation sera appliquée dans les prochaines semaines, lorsque les dernières formalités entourant la signature des baux de location du territoire public avec le Gouvernement du Québec seront complétées, permettant ainsi à la Ville d’obtenir des pouvoirs de gestion sur ces territoires.

Consultation publique

 

Selon la consultation publique menée plus tôt par le Comité ZIP via un large questionnaire, l’interdiction de camping sur les plages l’emporte par une courte majorité des répondants. Cet appui s’élevait à 63%, 58% et 54% respectivement pour les plages d’Haldimand, de Boom Defense et de Douglastown.

Sans surprise, la proportion monte à 72% chez les résidents qui habitent près du secteur Haldimand alors que 75% des campeurs estiment que le camping sauvage devrait être autorisé, mais avec encadrement.

La vaste majorité des personnes sondées considèrent que les feux devraient être tolérés sur la plage à Haldimand, mais uniquement dans des espaces délimités. La proportion est de 56% à Boom Defense. De manière générale, 86% des répondants ne veulent pas les interdire à Douglastown.

Une bonne partie des commentaires mentionne l’importance d’apporter son propre bois plutôt que d’utiliser du bois de mer. D’autres insistent sur les feux effectués uniquement avec du bois de plage. « La sensibilisation à ce sujet semble donc rester une nécessité », estime le Comité ZIP dans son rapport.

Les résultats des plages de l’Anse-à-Valleau, Rivière-au-Renard, l’Anse-à-Griffon et Cap-aux-Os n’ont pas fait l’objet d’une analyse plus poussée.

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