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05 février 2021

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Legault et l’éolien : des propos prometteurs selon l’Alliance de l’Est

GASPÉSIE

Éoliennes

©Archives - Gaspésie Nouvelles

François Legault a vanté les mérites du coût d’approvisionnement de l’éolien à 6,0¢ le kilowattheure.

Un vent d’optimisme a été insufflé dans le monde éolien suite à la relance du projet Apuiat, potentiellement synonyme du retour en force de cette filière énergétique au Québec.

Le premier ministre François Legault a changé son fusil d’épaule depuis 2018, alors qu’il avait mis le projet nord-côtier sur la glace. Sauf que les choses évoluent rapidement. En janvier, le département américain de l’Énergie a par exemple donné son aval pour l’achat de 9,45 térawattheures d'hydroélectricité par an pendant 20 ans pour le Massachusetts. On apprenait aussi récemment que les véhicules neufs à essence seront interdits à la vente au Québec à partir de 2035. Dans un horizon de quelques années, les surplus énergétiques auront fondu et les besoins se feront sentir, ce qui place la filière éolienne en bonne position en raison de ses coûts compétitifs. François Legault a d’ailleurs rappelé en point de presse que l’attente avant de signer l’entente pour Apuiat aura permis de de faire diminuer le coût d’approvisionnement de 7,2¢ à 6,0¢ le kilowattheure, sur une durée de 30 ans. « L’industrie de l’éolien a beaucoup changé. On est rendus à 6¢. Ça vient complètement changer la donne. L’éolien devient un secteur hyper compétitif, même moins coûteux que les barrages qu’on pourrait penser construire. Le prix est compétitif et on peut recommencer à développer. Apuiat, c’est un premier pas et on peut penser qu’il y en aura d’autres. Pour répondre à ces besoins, l’éolien sera très important. »

Des mots doux aux oreilles de plusieurs, dont l’Alliance de l’Est, qui en profite pour mettre de l’avant son modèle éprouvé, alors que la participation des partenaires publics et communautaires ajoute une valeur importante à l’investissement des développeurs et producteurs privés auxquels les communautés sont associées à parts égales. « Ce partenariat facilite l’acceptabilité sociale et améliore la rentabilité des projets, tout en assurant à Hydro-Québec de l’énergie à un cout très concurrentiel », estime l’Alliance de l’Est.

Rappelons que cette dernière a été mise sur pied en juillet 2014 pour participer à titre de partenaire public à l’appel d’offres d’Hydro-Québec pour l’achat de 450 MW d’énergie éolienne. Grâce à cette initiative, les 154 municipalités de l’Est-du-Québec sont maintenant copropriétaires à 50 % des parcs éoliens Roncevaux et Nicolas-Riou. Ces parcs rapportent annuellement plus de 13 M$ de revenus qui sont redistribués aux communautés, permettant ainsi de financer des initiatives de développement et d’améliorer les services aux 300 000 citoyens des deux régions.

« Le modèle économique mis de l’avant par l’Alliance de l’Est a fait ses preuves et a su confondre les plus sceptiques, qui ne croyaient pas que les communautés étaient en mesure de contribuer par leur expertise et leur participation financière au développement et à l’exploitation des projets de production d’énergies renouvelables sur leur territoire. Maintenant que ce modèle est reconnu et apprécié par les partenaires privés, nous demandons que la participation égalitaire des partenaires publics fasse partie des exigences des prochains appels d’offre d’achat d’énergie renouvelable », plaide-t-elle.

L’Alliance éolienne de l’Est a dans ses cartons des projets de parcs éoliens communautaires de 1 200 mégawatts, qui seraient érigés dans les MRC de l’Islet et Montmagny et représenteraient des investissements de plus de 3 milliards de dollars et des bénéfices nets attendus dans les communautés de 35 à 40 millions par année. Lorsque Québec avait demandé aux régions d’identifier leurs 3 priorités de développement contribuant à relancer l'économie affaiblie par la crise sanitaire, autant le Bas-Saint-Laurent que la Gaspésie y avaient inscrit ce projet.

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