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25 novembre 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Transport collectif, électrique et innovant

Régie intermunicipale de transport Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine

RéGÎM

©Photo Gracieuseté

En 2017, une des recommandations du CIRADD était de développer en parallèle des autobus une offre plus souple et diversifiée.

En 2015, la Régie intermunicipale de transport Gaspésie – Îles-de-la-Madeleine  (RÉGÎM) voulait avoir un meilleur portrait des besoins en mobilité des citoyens qu’elle dessert.

Elle a alors mandaté le Centre d’initiation à la recherche et d’aide au développement durable (CIRADD), qui s’est penché en profondeur sur la question. Le but : optimiser les services offerts à la population. Le CIRADD a scruté à la loupe les habitudes en matière de transport et passé au peigne fin les flux de déplacement des Gaspésiens et des Madelinots. Deux ans plus tard, en 2017, un rapport détaillé de 170 pages a été présenté. Parmi les constats, un certain manque de flexibilité des transports collectifs. La RÉGÎM a donc analysé le diagnostic, fait ses devoirs et préparé une offensive pour ajouter plusieurs options intéressantes aux utilisateurs.

Covoiturage et autopartage

 

Carleton-sur-Mer, Maria, Chandler, Grande-Rivière, Gaspé et les Îles-de-la-Madeleine ont décidé de se lancer dans l’aventure et de se joindre à la RÉGÎM dans le projet TCiTé. Un acronyme pour Transport Collectif Intelligent et de Transport Électrifié.

Et concrètement, qu’est-ce que ça mange en hiver? Trois choses, principalement. Toutes dans l’optique d’augmenter d’une façon ou d’une autre les possibilités de déplacement.

Primo : l’autopartage de véhicules électriques. Pas plus tard que la semaine dernière, Ottawa a annoncé un financement de 1,45 million de dollars pour acheter et mettre en service 10 véhicules électriques et 9 bornes de recharge. Tel qu’expliqué dans nos pages, les véhicules électriques, principalement des Chevrolet Bolt, seront d’abord utilisés par les employés municipaux dans l’exercice de leurs fonctions, mais seront rendus disponibles au grand public en dehors des heures de bureau, le soir et la fin de semaine. Les coûts d’utilisation se feront selon un tarif à l’heure, qui n’a pas été fixé pour le moment, mais qui pourrait se situer entre 6$ et 8$. Cette option pourrait être offerte au début de l’année 2021.

Secundo : le voiturage en collaboration avec les services de taxi. À peu près tout le monde a maintenant entendu parler ou utilisé les services d’Uber, avec l’opportunité pour monsieur et madame Tout-le-Monde de devenir un service de transport. La RÉGÎM souhaite de son côté développer ce créneau, en collaboration avec les compagnies de taxi locales. « Ça, c’est le gros morceau du projet-pilote. Ça peut prendre différentes formes et on vraiment à l’étape de la réflexion, sur comment le déployer. Ça pourrait être que les gens se rendent disponibles avec nos voitures électriques, ou bien d’utiliser leur propre voiture. Mais on reste dans l’optimisation de la flotte déjà existante. Le but ce n’est pas de créer des véhicules de plus sur le territoire, et encore moins de jouer dans les platebandes des taxis », explique Marie-Andrée Pichette, directrice générale de la RÉGÎM. Cette dernière précise que certaines compagnies de taxi sont en manque de véhicules ou d’effectifs pour fournir à la demande, alors que d’autres se suffisent à elles-mêmes pour l’instant. Ce sera à chacune de voir si l’opportunité leur convient ou pas.

Tertio : le covoiturage classique avec véhicule électrique. Comme son nom l’indique, cette alternative est simple. Si par exemple un utilisateur a réservé une voiture de la RÉGÎM, il peut tout de même la rendre disponible en covoiturage pour se rendre à destination accompagné d’un autre utilisateur. Ces deux derniers points pourraient être mis en service en milieu d’année 2021.

Utilisateurs décideurs

 

TCiTé est un projet pilote. Toutes les données seront consignées et le déploiement sera documenté point par point, pour qu’un rapport puisse être envoyé à la Fédération canadienne des municipalités (FCM), qui défraie une partie des coûts via son Fonds municipal vert. La réponse de la clientèle fera foi de tout et dictera la marche à suivre pour la reconduction ou non du projet en Gaspésie.

« Tout ça reste un projet pilote pour voir la réponse du public et savoir si ça répond au besoin des gens. On croit que oui, mais après la première année on va avoir une meilleure idée. On sent que la population est rendue là. Le service d’autobus est bien implanté, mais ça ne peut pas être la solution à toutes les problématiques de déplacement sur le territoire. Il faut voir plus loin, voir de quelle manière on peut combler le service pour la mobilité des gens, analyse Marie-Andrée Pichette. Ultimement, c’est vraiment de mettre sur une même plateforme une multitude d’offres pour que le citoyen puisse avoir plusieurs possibilités de déplacement. C’est cette multitude de possibilités qui va rendre optimale la mobilité sur le territoire, pour la liberté des gens. »

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