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11 novembre 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

Hausse de 200% des nouveaux logements locatifs

GASPÉ

Logement Construction

©Jean-Philippe Thibault - Gaspésie Nouvelles

Des permis de construction pour 35 unités de location ont été émis depuis janvier, comparativement à 12 en moyenne par année.

Le problème de pénurie de logements ne s’est pas résorbé à Gaspé, mais la situation est plus encourageante qu’elle ne l’a déjà été.

Lors des 10 premiers mois de 2020, des permis de construction pour 35 unités de location ont été émis. C’est trois fois plus qu'à l’habitude. De 2015 à 2019, la moyenne était de 12 nouveaux logements par année. Pour le maire Daniel Côté, la situation n’est pas étrangère à l’adoption du projet de loi privé à l’Assemblée nationale, qui a permis à la Ville d’accorder des incitatifs financiers sous forme de crédit de taxe pendant 5 ans aux nouveaux promoteurs locatifs. Ce n’est d’ailleurs pas la première fois que la municipalité a recours à cette stratégie pour stimuler la construction sur son territoire. Une loi semblable avait aussi été adoptée de 2009 à 2014. Le nombre de permis de construction avait encore une fois augmenté à 28 en moyenne par année.

 « Malgré la pandémie, on réussit à avoir 35 nouvelles unités. Ce n’est pas rien. Quand on compare les années avec et sans crédits de taxe, c’est signe que l’incitatif porte ses fruits [...] Les promoteurs nous disent que c’est quelque chose de majeur. Ils ne peuvent pas avoir ça ailleurs. S’ils ont le choix de construire entre ici et ailleurs, c’est certain que c’est mieux à Gaspé », explique Daniel Côté.

Ce dernier est cependant conscient que la partie n’est pas gagnée et qu’au moins 150 autres logements sont nécessaires pour répondre à la demande et donner une bouffée d’air frais aux locataires en mal de trouver chaussure à leur pied. Le taux d’inoccupation était de 1,5% l’an dernier à Gaspé selon la Société canadienne d'hypothèques et de logement. Mais d’autres projets sont dans les cartons et pourraient se concrétiser dans un futur plus ou moins rapproché. « Il y a des projets sur la table pour plus de 100 logements. Ça bouge en coulisses et on est confiant que ça aboutisse [...] On est dans une nouvelle phase de croissance et ça, c’est une bonne nouvelle », ajoute le maire.

Comme des petits pains chauds

 

Actuellement propriétaire d’un parc immobilier de 25 portes dans le résidentiel, François Roussy est l’un de ceux qui s’est lancé dans la construction de logements locatifs vu la pénurie qui sévit actuellement. Deux nouveaux triplex devraient être prêts au début du printemps, sur la rue Monseigneur Leblanc face à l’école anglophone. La construction de deux autres triplex suivra plus tard dans l’année, ce qui viendra augmenter de 50% son nombre d’unités locatives. L’ex-maire indique que les crédit de taxe municipaux sont évidemment la bienvenue, bien que la forte demande reste la variable prépondérante dans l’équation. 

« C’est certain que les incitatifs c’est important, c’est apprécié et que ça fait la différence. Les coûts de construction sont tellement élevés en région que ça vient un peu compenser. Mais c’est clair aussi que la forte demande pèse dans la balance », analyse-t-il.

N'en demeure pas moins que la demande est telle que ses six premiers logements ont rapidement trouvé preneur, ce qui l’a incité à donner le feu vert pour la construction des six autres dès que le dégel arrivera au printemps prochain. « En l’espace d’un mois, tout était réservé pour les deux premiers triplex. Et j’ai déjà des engagements pour les deux autres à l’automne. Ce n’est pas dit qu’il n’y en aura pas d’autres plus tard. Je suis agréablement surpris de la vitesse à laquelle ça s’est loué », ajoute François Roussy.

Selon lui, l’amortissement de son investissement devrait se faire sur environ 20 ans. Signe de la vigueur du marché, les 12 nouveaux loyers, tous des 4 et ½, se loueront entre 1 200$ et 1 300$.

Commentaires

11 novembre 2020

Ann Clements

Il faudrait aussi répondre à une demande de loyer moins dispendieux surtout pour des familles monoparentales, ou à faible revenus , les personnes âgées mais autonome .... Dans cinq ans quand les propriétaires vont devoir payer les taxes c’est logement vont augmenter de combien ...

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