03 août 2020

Jean-Philippe Thibault - jpthibault@medialo.ca

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©Photo archives Hebdo Rive Nord - Gaspésie Nouvelles

Les accusations contre Johanne Johnson ont été déposées 15 ans après le meurtre de James Dubé, en juin 2013.

Johanne Johnson a été condamnée à l’époque à la prison à perpétuité sans possibilité de libération conditionnelle avant 11 ans pour le meurtre au second degré de son conjoint. Dans une décision étayée d’une dizaine de pages rendue aujourd’hui, la Cour d’appel a cependant renverser la décision en raison de l’inadmissibilité de certaines preuves, en plus de l’omission d’avoir formulé une directive sur l’utilité de cette preuve tant au moment de la production de la pièce qu’à l’étape des directives finales au jury. L’avocat de Johanne Johnson soutient que la juge avait ainsi erré en droit. La Cour d’appel a soutenu cette thèse. « Ces deux erreurs emportent un risque de préjudice évident. Leur effet cumulatif est loin d’être mineur et son influence sur les délibérations du jury est incalculable. Sans ces erreurs, il n’est pas possible de conclure avec certitude que la preuve présentée contre l’accusée était à ce point accablante qu’il aurait été impossible de rendre un autre verdict », peut-on lire dans l’arrêt. Les juges Louis Rochette, Patrick Healy et Simon Ruel ordonnent ainsi un nouveau procès.  

Rappelons que James Dubé a été retrouvé mort le 30 avril 1998, avec une balle dans la nuque. Les accusations contre Johanne Johnson ont été déposées 15 ans plus tard, en juin 2013. L’arme du crime n’a jamais été retrouvée.