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31 juillet 2020

Dominique Fortier - dfortier@medialo.ca

Les mesures sanitaires actuelles sont disproportionnées selon un expert de l'Institut économique de Montréal

COVID-19

Masque transport en commun

©Depositphotos

Les mesures sanitaires actuelles dont le port du masque obligatoire pour tous est exagéré selon Gaël Campan de l'Institut économique de Montréal.

L'économiste senior à l'Institut économique de Montréal, Gaël Campan, estime que les mesures sanitaires mises en place actuellement pour lutter contre la Covid-19 sont disproportionnées et ne reflètent pas la dangerosité réelle du virus.

Ce constat découle du réajustement de nombre de cas actifs versus les cas rétablis à la suite d'un changement de calcul par l'Institut national de Santé publique du Québec (INSPQ) dont les données et les détails sont publics via leur site internet. Ce nouveau calcul a été mis en place le 17 juillet dernier.

Lors de cette modification le nombre de cas actifs a été ajusté de 25 000 à 1 400, soit une chute de 94 %. Ces cas ont été versés dans la colonne des cas rétablis. Conséquemment, le nombre de guérisons a augmenté de 45 % à 87 %, changeant ainsi le panorama global de la maladie. C'est l'observation qui a été faite par l'Institut économique de Montréal.

Cet ajustement de l'INSPQ amène l'économiste, Gaël Campan, à remettre en question les mesures sanitaires en place. « Les taux de guérison sont calculés sur les cas détectés. Si on considère qu'on détecte qu'une partie des population infectés, tous les autres pourraient avoir été infectés mais sans symptômes ou alors, ils ont guéri rapidement. On pourrait alors se retrouver avec des taux de guérison pouvant atteindre 95 %. Ce qu'on constate alors, c'est que le risque est localisé sur des populations très spécifiques, soit les aînés et les gens qui ont un système immunitaire plus faible. Pourtant, on fait subir les mesures à la quasi-totalité de la population avec toutes les conséquences économiques et psychologiques que ça entraîne. »

Avec ces chiffres en tête, l'idée serait de localiser les mesures sanitaires de protection aux populations les plus vulnérables. Ainsi, les personnes immunosupprimées et les aînés pourraient se protéger davantage et il en reviendrait à l'ensemble de la société d'agir de façon sécuritaire et responsable en leur présence. « On peut créer une logistique autour des personnes pour qui le virus est dangereux, qu'il s'agisse de la livraison à domicile ou de places attitrées dans les restaurants, par exemple. Et pour le reste de la population, les écoles, les commerces et cetera, tout pourrait recommencer à fonctionner normalement. »
 

Gaël Campan

©Photo Gracieuseté - Institut économique de Montréal

Gaël Campan, économiste.

Effets psychologiques et sociaux

Or, Gaël Campan est d'avis que les mesures de distanciation sociale, d'isolement, de port du masque et autres ont des effets pervers importants sur la santé mentale des Québécois. « Nous sommes des animaux sociaux; nous sommes faits pour vivre en communauté. Or, l'isolement a des conséquences psychologiques et physiologiques qui sont dramatiques. »

L'économiste ne souhaite pas remettre en question les décisions qui ont été prises en début de pandémie puisque les autorités compétentes se basaient alors sur les données disponibles et sur la connaissance du virus. Par contre, depuis que de nouvelles données probantes sont maintenant accessibles et que la médecine en sait maintenant un peu plus sur la Covid-19, Gaël Campan estime que le moment serait venu de revoir les mesures sanitaires en place. « Si on n'ajuste pas les dispositions actuelles, ça voudrait dire que les décisions sont prises sans considération des données de terrain concernant la maladie. »

Injustice économique

« Les sacrifices qu'on demande à la population sont complètement hors de proportion avec le risque auquel on fait face. On prend des mesures comme si nous étions en état de guerre ou qu'il y allait avoir des bombardements alors qu'on fait face à un virus de plus qu'on connait beaucoup mieux maintenant. Il faudrait alors que les mesures soient arrimées avec ces nouvelles connaissances », poursuit Gaël Campan.

Qui dit mesures contraignantes dit adaptations pour les commerces. Et ces nouvelles contraintes entraînent des coûts pour les entreprises mais également une possible diminution de la clientèle qui aurait moins envie de magasiner en portant le masque ou en attendant en file dans les différents commerces. « C'est sans équivoque. Ça fragilise les activités économiques et ça peut s'avérer fatal pour certaines entreprises qui ne voient pas comment ils pourront gagner leur pain à long terme en maintenant toutes ces mesures », illustre l'économiste.

Il rappelle aussi l'injustice qui a découlé de la fermeture forcée des petits commerces alors que les grandes surfaces ont pu poursuivre leurs activités. « Il n'y avait aucune raison sanitaire de faire ça. C'était une mesure arbitraire qui ne repose sur aucune science. C'est dommage et c'est triste pour ces petits commerçants qui étaient forcés à rester à la maison et contraints à recevoir un chèque compensatoire alors qu'ils étaient à même d'ouvrir leurs portes sans risque supplémentaire pour la population. C'est une tragédie que j'espère qui sera reconnue à la fin de cette pandémie. »

Nouvelle norme sociale?

L'économiste croit qu'il n'est pas trop tard pour réajuster le tir et prendre en compte les nouvelles données disponibles. D'ailleurs, il estime que si davantage de tests étaient effectués, on en arriverait possiblement à la conclusion que le taux de guérison et de gens asymptomatiques serait encore plus élevé.

 Pour lui, la discussion doit absolument se poursuivre.  « La nature du débat démocratique sain n'est pas un appel à la désobéissance civile. Mais il y a lieu de questionner les mesures sanitaires en place et il ne faut pas automatiquement traiter de complotiste les gens qui ne partagent pas les avis des autorités officielles. Il y a plein de gens qui ont fait de très belles choses sur le terrain au Québec sans utiliser les méthodes officielles et ils ont de bons résultats. Il faudrait donc penser à élargir le cercle des consultations pour que le débat puisse se tenir. »

De passage à Rimouski il y a quelques semaines, le directeur de la Santé publique, Horacio Arruda a clairement mentionné que le port du masque était là pour longtemps et pourrait même devenir une norme sociale. Il justifiait cette affirmation en se basant sur le fait que les cas de grippe et de gastro avaient drastiquement chuté pendant les mesures sanitaires. « On n'a pas envie de vivre comme ça, enfermé, avec des directives qui nous disent où on peut se réunir, avec qui, combien de personnes. On n'a pas envie de se faire dire comment entrer dans les magasins. Ces mesures sont en train de scléroser notre société. C'est très mortifère. Je suis très mal à l'aise avec ça. Mais au-delà de ça, ce sont vraiment les chiffres de l'INSPQ et la logique qui m'amènent aux conclusions que les mesures actuelles sont disproportionnées. »

Commentaires

31 juillet 2020

Coulombe

Un autre illuminé qui se prend pour un scientifique.Il ne faut pas croire tout ce que ces gens disent Il y a des gens tellement influençables, ce serait dangereux qu'ils toutes ces inepties. C'est mon humble opinion..

13 septembre 2020

Chantal

Au debut de la pandémie tout ce qui a été fait, il n'y avait pas de mode d'emploi, après il est très facile de critiquer, mais auriez vous fait mieux? Non, parce que vous non plus n'auriez pu prévoir M.L'ÉCONOMISTE ce qui aurait suivi, comment le virus se développerait etc. Pour bien paraître c'est facile de dire il aurait fallu faire ceci ou cela, il n'aurait pas dû faire ceci de cette manière ou faire comme ceci ou celà plutôt. Voyons!!! Vous avez tout vu passer , après coup les décisions pourraient être différentes et sont plus faciles , n'importe quel singe le sait Maintenant, vous "emprisonneriez" les personnes plus à risques, en les privant "eux" pour ne pas être priver vous? Si c'est dommageable pour vous et le reste de la population, imaginez pour une partie quand même assez importante de la population que vous isoleriez, comme si ils étaient des parias, des indésirables, ce serait une injustice flagrante n'est ce pas, Et si c'était vous qui était du mauvais côté de la clôture que vous voulez ériger ? N'oubliez pas qu'un petit rien peut vous faire basculer de l'autre côté de la clôture et qu'à ce moment là, vous seriez bien heureux d'avoir une population solidaire plutôt que divisée, comme ce que vous et les gens de votre espèces tenter d'établir en divisant la population, en ne pensant qu'à votre propre confort ou bien être, ou en recherchant simplement une attention mediatique., une reconnaissance publique, voire même une certaine gloire, notoriété dans certain cas. Trop de dommages ont déjà étés fait, par des gens sans consciences sociales, dans un but "pas très catholique ". Portez simplement un masque, avec une certaine distanciation pour commencer et si TOUS si conforme, on pourra finalement vivre, et lâchez moi les "ça brime ma liberté" c'est en majeure partie à cause de discours et d'actes stupides comme ceux la que c'a s'éternise et qu'on se retrouve avec des mesures qu'ensuite vous trouvez excessives

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